lundi 28 octobre 2013

Un maire comme Séraphin ou comme Marilyn: Stéphane Laporte en parle

Le Québec a deux modèles de maire. D'abord le plus ancien, l'aïeul de tous les premiers magistrats des villes et villages du Québec: Séraphin. ...Il avait amassé  une fortune en exploitant les pauvres gens. ...Il contrôlait sa bourgade. ...Cette oeuvre romanesque fut le feuilleton le plus populaire de la province (durant 14 ans) ...durant la belle jeunesse de la plupart de nos élus actuels...Séraphin a servi de modèle à plusieurs âmes fragiles qui ont vu, dans le métier de maire, une bonne façon de faire la passe.
 
L'autre maire faisant partie de l'imaginaire populaire est Marilyn, l'héroïne de Lise Payette, au début des années 90. De femme de ménage, la blonde Marilyn (la comédienne Louisette Dussault) avait atteint le statut de mairesse de sa ville.
 
Tout le contraire de Séraphin, elle était une mairesse intègre, consciencieuse, serviable, aidant ses électeurs avec toute l'attention d'une mère. Si Séraphin a eu plusieurs disciples, les rejetons de Marilyn se font rares. Les personnages bons ne marquent pas autant les mémoires que les personnages fourbes.
 
Les épisodes originaux de Séraphin durant 14 saisons, Marilyn, durant 3 saisons. Ça ressemble aux mandats des maires, les plus corrompus se maintiennent plus longtemps au pouvoir que les idéalistes, écrivait Stéphane Laporte dans le quotidien La Presse du 1er décembre 2012.
 
Il rajoute aussi: pourtant des femmes et des hommes de ménage, c'est ce que ça va prendre pour  nettoyer 200 ans de gestion à la Séraphin. Le maire est à l'image de sa communauté... Quel sera le nouveau profil du maire québécois ? Plus Marilyn que Séraphin, écrivait-il alors.
 
Le maire d'une ville ne doit se prendre que pour ce qu'il est: le serviteur des citoyens... un exécutant,..sans oublier que la ville ne lui appartient pas, que c'est lui qui appartient à la cité.
 
Stéphane Laporte écrit finalement: Dépêchons-nous de trouver cette nouvelle race de dirigeants.

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