vendredi 10 novembre 2017

Femmes et aînés prennent leur place aux conseils municipaux

Pour de nombreuses municipalité du Québec, un vent de changement a soufflé. Les nouvelles têtes ont souvent été préférées. 42 %  des élu(e)s n'avaient pas d'expérience avant le 5 novembre, jour du scrutin municipal du Québec, selon les données dévoilées hier par le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire.

L'expérience politique n'est plus un atout. C'est même devenu un handicap pour certains, selon Caroline Patsias, professeure de sciences politiques à l'Université du Québec à Montréal.  Comme en France ou aux Etats-Unis, la tendance observable est de dire: Sortez les sortants, constate la professeure. Denis Coderre à Montréal, Hillary Clinton aux Etats-Unis, François Fillon en France, Maria Liebert à Saint-Aimé ont pensé leur expérience comme un atout, mais sans succès. Madame Patsias estime même que les gens veulent des sociétés plus transparentes, et ça passe par un brassage démocratique important.

Aussi le nombre des maires et des conseillers de plus de 65 ans a augmenté. En 2005, ils étaient 8,5 %, ils sont maintenant à 20,1 %. À la retraite, ayant le temps et l'énergie pour s'impliquer au cœur de leur communauté, plus de  candidats se lanceraient alors en politique. 

Les femmes aussi ont profité de l'envie du changement. Les nouvelles élues au Québec étaient des femmes à 37,3 %. Dimanche dernier, 205 femmes ont été élues mairesses et 2 358 ont été élues conseillères. En 2013, elles étaient 190 mairesses et 2 204 conseillères élues. Les femmes prennent plus de place et n'attendent plus d'être parfaites pour présenter leur candidature...

Néanmoins, la parité n'est pas encore atteinte. Seulement 34,7 % des conseils municipaux comptent presque autant de femmes que d'hommes, pour les 4 prochaines années. À Saint-Robert, seulement 2 femmes seront conseillères, et les 5 autres membres du conseil municipal seront des hommes. On est loin de la parité, chez nous. On s'en est même éloigné, relativement à l'élection de 2013 qui était composé d'autant de conseillères que de conseillers. Le vent de changement n'a pas soufflé fort à Saint-Robert.

(Source: l'édition d'aujourd'hui du Devoir)







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