jeudi 16 novembre 2017

Le message percutant d'un jeune Fidjien de 12 ans à la COP23, à Bonn

Il est remarquable de se faire dire la vérité par un jeune dont le village a été ravagé par un cyclone en 2016. Il est venu demander: Mesdames et messieurs, que pouvez-vous faire ? Je m'assois, chez moi, je regarde les informations et je vois la mer avaler des villages grignoter les côtes, déplacer notre peuple... Pourquoi ? Que faire ? Le changement climatique va rester, à moins que vous fassiez quelque chose, a-t-il plaidé hier, très applaudi.

Plus de 150 ministres et responsables gouvernementaux, dont 25 chefs d'État ou de gouvernement, doivent se succéder à la tribune jusqu'à demain  à Bonn. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis le monde en garde hier contre la poursuite des investissements dans les énergies fossiles qui promettent un avenir insoutenable lors de la 23e conférence climat.

Monsieur Guterres a déclaré aussi: En 2016, un montant estimé à 825 milliards de $ a été investi dans les énergies fossiles et les secteurs générant des émissions élevées de gaz à effet de serre (GES). Nous devons cesser de parier sur un futur insoutenable mettant en danger économies et sociétés. Le changement climatique est la menace déterminante de notre temps.

Les Etats-Unis se sont retirés du financement du groupe d'experts du climat de l'ONU. Ce GIEC est chargé de produire une synthèse régulière des connaissances. Le président français, Emmanuel Macron, appelle l'Europe à se substituer aux États-Uniens pour garantir le financement du GIEC. Il engage la France dans ce sillon. Et au Canada, qu'en pense-t-on? A-t-on peur de créer des inquiétudes aux actionnaires des pétrolières canadiennes ?

En 2016, les Etats-Unis avaient versé près de 2 000 000 $ au GIEC sur un budget total d'environ 5 millions. Il sera difficile de remplacer  ce 40 % du budget d'opération annuel du  GIEC.

Ces discussions de politiciens font suite à une semaine de discussions techniques menées par les négociateurs des différents pays sur la mise en application de l'Accord de Paris de décembre 2015. Cet Accord vise à contenir le réchauffement de la terre sous les 2 degrés Celsius par rapport à la période préindustrielle. Y parviendront-ils ?

Et nous, dans notre quotidien, sommes-nous sensibles à cette catastrophe annoncée par les experts internationaux ? Ce n'est pas parce que les dommages frapperont d'abord les pays en développement avant le nôtre que nous ne devons pas s'en inquiéter ? Et la solidarité humaine, qu'en faisons-nous ?

Au Québec, le regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) se préoccupe des effets des décisions prises sur les énergies fossiles. En tant que trésorière bénévole de ce regroupement, je vous invite à visiter le site web du RVHQ.

(Source: inspiré du texte de Dominique Schroeder et de Catherine Hours (à Bonn) dans l'édition d'aujourd'hui du Devoir)


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