mercredi 8 novembre 2017

Les nouveaux pouvoirs de la loi 122, selon le maire de Saint-Robert

Les élus municipaux se réjouissent du statut que la loi 122 apporte aux municipalités. Ce sera officiellement des gouvernements de proximité avec une plus grande autonomie. Notre maire actuel réélu disait à la journaliste Louise Grégoire-Racicot dans l'édition Les 2 Rives  du 27 juin dernier: Personne n'est absolument content de toute la loi. Nous devrons moduler nos règlements en conséquence... Un référendum est souvent une dépense inutile ( référendum pourtant utilisé pour empêcher la réouverture du bar avec danseuses sur le chemin Saint-Robert, au coin de la route 132). 

Il enchaînait ainsi: Les gens doivent faire confiance aux élus qu'ils mettent en place pour quatre ans. C'est aux conseillers de voir comment les électeurs réagissent aux projets et de décider s'ils le réaliseront ou pas. La présence des gens aux discussions et ce qu'ils disent peut influencer.  Cependant, si les discussions étaient encore réalisées devant une salle  presque vide comme d'habitude lors des séances mensuelles publiques, cela ne changera rien et n'aura aucune influence. De plus, des discussions dans un conseil pratiquement toujours unanime, il n'y en a bien peu en séance publique. La plénière ou le caucus précédent la réunion publique a souvent aplani toutes les divergences d'opinion, et chaque conseiller et le maire apparaissent en public sur une même longueur d'onde bien formatée.

La loi 122, depuis son adoption le 15 juin dernier, permet de donner des contrats de gré à gré pour tous les contrats inférieurs à 100 000 $, et ce, peu importe la taille de la municipalité. Un montant dérisoire pour les municipalités plus grandes, mais un montant important pour les petites municipalités d'à peine un peu plus de 1 800 habitants comme la nôtre. Cela risque d'être tentant de récompenser ses petits amis ou les donateurs à sa campagne électorale, ne pensez-vous pas ?

Il précisait alors à la journaliste Grégoire-Racicot ceci: Les petites municipalités ne donnent que deux ou trois contrats de 100 000 $ par année (l'asphaltage et le déneigement, le plus souvent). Aussi: Le danger est que cela peut ouvrir la porte à un seul soumissionnaire (sic) (il n'y aura pas de soumissionnaire, monsieur le maire,  car il n'y aura pas de marché public ni enchère), celui dont nous  (nous, est-ce les citoyens ou les membres du conseil municipal ?) sommes satisfaits (satisfaction, n'est-ce pas un critère assez subjectif, cher lecteur)  du travail.

Et encore: Mais la négociation de gré à gré permet souvent d'arriver à de meilleurs prix, car chaque contracteur (sic) veut avoir le contrat. (Mais s'il n'y a pas d'appel d'offres, comment les entrepreneurs seront-ils informés des contrats potentiels à obtenir ?). Ce raisonnement m'apparaît le parfait exemple de la pensée d'un actionnaire ou d'un propriétaire d'une entreprise privée qui discute avec ses fournisseurs préférés ou habituels. Toutefois, dans une municipalité, le conseil municipal doit gérer le bien public et non pas gérer une expectative raisonnable de profit comme le décideur d'une entreprise privée. C'est déconcertant d'entendre cela, de la bouche d'un élu municipal maintenu au pouvoir depuis 28 ans. Mais ce n'est  probablement pas grave, n'est-ce-pas, car le citoyen moyennement informé ne s'en formalisera pas. 

Aussi il ajoutait: À Saint-Robert, nous envisageons aller en appel d'offres pour les contrats de 50 000 $ et plus. Pourtant depuis l'adoption de la loi 122, donc depuis près de 5 mois, ce sujet n'a pas été abordé lors des séances publiques du conseil municipal. Est-ce que le choix de l'entrepreneur de  gré à gré jusqu'au montant  autorisé de 100 000 $  ne serait pas encore plus intéressant pour nos élus municipaux ? Nous attendons avec confiance et anxiété  leur décision à ce sujet lors des prochaines séances publiques du conseil municipal.

Concernant la publication des avis publics, monsieur le maire racontait aussi à la journaliste: Pour le moment, on doit publier l'avis  à deux endroits. Ce qui impose des délais. Mais il sera aussi utile de pouvoir faire les avis de convocation aux assemblées par internet et non par lettre. Ne faudrait-il pas aussi s'assurer de quelle proportion de notre population robertoise a accès à internet ? Est-ce que la majorité des citoyens sera bien informée ainsi ?

Est-ce que notre journal local municipal Le Patelin  informera mieux les citoyens ou continuera-t-il à répéter mois après mois des informations déjà transmises ? Une réplique mois après mois des mêmes informations décourage la lecture et désintéresse le lecteur. Un peu de créativité et de diversité dans l'information communiquée tout en soignant mieux la qualité de la langue écrite encouragerait le lecteur à profiter de l'édition du Patelin mois après mois. 

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