samedi 29 décembre 2018

Le milieu socioéconomique influe sur la santé mentale et le développement cognitif de l'enfant

Des scientifiques américains du National Institute of Mental Health ont mis en évidence que le contexte dans lequel grandit l'enfant imprime des traces dans son cerveau. Le bon docteur Julien et la pédiatrie sociale le disaient déjà.

Ils ont analysé 1243 scans de la structure du cerveau de 299 filles et 324 garçons obtenus par la technique d'imagerie par résonance magnétique entre l'âge de 5 et 25 ans. Ils voulaient découvrir une relation entre le milieu socioéconomique de leur vie durant cette période et la morphologie de leur cerveau.

Le niveau d'éducation des parents, leur profession, leur statut socioéconomique présentaient des associations positives avec les volumes du cerveau entier, de la couche corticale et de certaines structures subcorticales de l'enfant. Ces associations demeurent stables entre l'âge de 5 et 25 ans. Ce fait laisse comprendre que l'organisation du cerveau s'établit durant les premières années de la vie, quand le cerveau est en développement. Ces associations ne sont pas liées à l'âge de l'individu. 

Les jeunes ayant vécu leur enfance dans un milieu riche ont plus d'expansion dans  plusieurs parties du cerveau. Ces régions corticales renferment des systèmes cérébraux impliqués dans les fonctions sensori-motrices, le langage, la mémoire et le traitement des émotions, selon leurs observations publiées dans l'édition du 26 décembre du Journal of Neuroscience.

Aussi des variations anatomiques de certaines de ces régions corticales interviennent en partie dans l'association positive observée entre le statut socioéconomique et le quotient intellectuel. Les aptitudes cognitives futures d'un enfant sont aussi basées sur l'impact du statut socioéconomique du milieu de vie de l'enfance. Il faudra donc aider à minimiser les effets négatifs d'un milieu déficient.

Les années premières de la vie, précédant la scolarisation, sont cruciales pour le développement du cerveau et les aptitudes cognitives futures. En prenons-nous conscience comme parent et citoyen, de tout le soutien que les nouveaux parents ont besoin pour donner le plus de chances possibles à leur bébé ? 

(Source: article de Pauline Graval, du Devoir du 27 décembre.)


Aucun commentaire:

Publier un commentaire