mercredi 10 octobre 2018

Entend-on le GIEC ?

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) dit fermement que le monde doit, de toute urgence, faire une transition rapide et de grande portée pour atteindre la limite de +1,5 degré celsius quant au réchauffement climatique d'ici la fin du siècle. Depuis l'ère préindustrielle, déjà + 1 degré celsius a été atteint. 

Les mesures prises actuellement dans le monde sont décrites comme étant nettement insuffisantes. Si on continue comme c'est parti, c'est plutôt +3 degré celsius qui sera atteint. Même si chacun respectait les ententes de plus de 180 pays lors de la rencontre de décembre 2015 à Paris, on assistera tout de même à la fonte des glaciers, le niveau de la mer sera encore plus élevé et des littoraux seront inondés, voire des îles disparaîtront, la fréquence et l'intensité des catastrophes naturelles augmenteront, de nombreuses espèces animales seront disparues et  plusieurs millions de personnes seront encore plus pauvres.

Pourtant, lors de l'élection du 1er octobre dernier, le parti qui a été élu est le parti qui a le moins parlé de la protection de l'environnement. La population semble peu consciente de la responsabilité des gouvernements de choisir des mesures importantes de protection environnementale  sans entraîner la chute des gouvernements démocratiques pour le bénéfice de gouvernements d'extrême-droite.

Pour respecter COP 21 de Paris, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 45 % d'ici une douzaine d'année, et les réduire à 0 d'ici 2050.  Y parviendrons-nous ? Le gouvernement répondra-t-il à ces engagements ?

Quand le moment sera venu de proposer de tripler le prix de l'essence, d'augmenter le coût des voitures de grandeur moyenne de plusieurs milliers de dollars ou d'installer des postes de péage routier incontournables à plusieurs axes routiers, que dira le consommateur moyen ?

Quand les personnes inondées ou insulaires débarqueront sur nos côtes, dans un désir qu'humain de survivre, comment réagirons-nous ? Dira-t-on alors: non, nous n'avons plus de place ici pour vous et les laisserons-nous mourir de faim et de soif ?

Notre mode de vie actuel ne pourra continuer encore longtemps. 

(Source: inspiré de l'éditorial de Jean-Robert Sansfaçon dans Le Devoir d'aujourd'hui)

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