mercredi 14 novembre 2018

Tout ce qui permis est prescrit?

Quel plaisir de lire Jean-François Nadeau dans sa chronique de lundi dernier dans Le Devoir. Il nous explique comment les sociétés commerciales internationales peuvent faire violence autour d'eux. Autour d'une table de conseil d'administration, des hommes et des femmes, sans geste désordonné, écrit-il, sans hausser la voix, dans une langue de bois, décident de frapper, de fermer une usine, de briser des vies, de protéger le flux de trésorerie, de continuer d'accumuler.

Encore 5000 personnes renvoyées chez elles. Une pointe de stylo ne fait pas de bruit, écrit-il, mais elle sert à transpercer les chairs et les esprits de ceux qu'elle frappe de plein fouet. On fait sembler de ne pas le savoir.

Avec un salaire annuel avant bonis de 13 millions, le président de Bombardier dit mettre en œuvre des mesures nécessaires pour concrétiser la pleine valeur du portefeuille de la multinationale. C'est une cure minceur. Comment peut-il être fier de ce qu'il a accompli ?

Vivre, manger, s'occuper de sa famille, de ses amis, des ses proches. Aimer. Etre aimé. Telle est la volonté du monde entier. L'a-t-on oublié ? continue le journaliste Nadeau.

Bombardier est un éternel assisté social, poursuit-il. Il a englouti 1,3 milliard de dollars de fonds publics, sans garantie, et aussitôt les patrons se sont accordés des traitements princiers. La Caisse de dépôt et le gouvernement  Couillard  y ont envoyé 3,3 milliards de l'argent des Québécois. Les dirigeants se partagent cette année  78 millions de dollars, à titre personnel, des profits de cette aventure, selon les calculs de Michel Girard, journaliste au  Journal de Montréal, reconnaît Jean-François Nadeau.4

Et Dominique Anglade, ex-ministre du PLQ,  qui proclame que c'est au gouvernement de jouer encore et toujours  le rôle d'un soutien pour une telle entreprise. On continue ainsi combien de temps. Ils ont tous bien entendu, ils réclament encore ce soutien, espérant que François Legault continue de jouer dans ce mauvais théâtre, avance-t-il ?

Quel gâchis. Et l'indignation du contribuable, elle ? Prend-il le temps de s'informer, tout au moins ?


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