jeudi 6 décembre 2018

Un maire en libération conditionnelle

Alors que le journaliste radiophonique qui  interviewait les candidats à la mairie robertoise en octobre 2013 à CJSO et comparaît notre maire Salvas  au maire Gilles Vaillancourt de Laval,  le candidat d'alors, notre maire actuel, souriait de l'allusion. Le maire Salvas ne semblait pas savoir que le maire Vaillancourt avait déjà cessé d'être un héros et que la comparaison citée était de mauvais goût. Pourtant, le maire Salvas avait exhorté les robertois à écouter cette émission d'information.

Élu maire de Laval pendant 23 ans, Gilles Vaillancourt, à plus de 70 ans, avait été arrêté par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en mai 2013 avec plusieurs autres agents de la municipalité . Cette opération, rappelle la Commission, « a permis de démontrer l'existence d'un système de collusion et de corruption dans l'adjudication des contrats publics à la Ville de Laval ».
Après plus de trois ans de procédures judiciaires, l'ex-maire Vaillancourt a été incarcéré le 1er décembre 2016 après avoir plaidé coupable à des chefs réduits de complot, d'abus de confiance et de fraude, évitant ainsi l'accusation de gangstérisme, la plus grave du lot.
Une peine de 5 ans, 11 mois et 15 jours de prison lui a été imposée deux semaines plus tard, à l'issue des recommandations sur la peine.
La cour l'avait également obligé à rembourser 8,5 millions de dollars subtilisés aux contribuables, ce qui a été remis à la ville de Laval.
« La Commission est convaincue qu'il n'existe pas de motifs raisonnables de croire que, si la libération conditionnelle totale est ordonnée, vous commettrez une infraction accompagnée de violence avant l'expiration de votre peine », peut-on lire dans le document de six pages.On ne sait pas encore quand exactement cette libération prendra effet, ou si elle s'applique immédiatement.
L'homme  devra toutefois respecter plusieurs conditions, soit :
·         Fournir toute l'information financière requise pour satisfaire le surveillant de libération conditionnelle;
·         Ne pas s'impliquer dans des activités rémunérées ou bénévoles en lien avec le milieu de la politique;
·         Ne pas être responsable d'investissements ou de questions financières (incluant toutes activités boursières) pour une autre personne, une entreprise, une oeuvre de charité ou une institution, que ce soit contre rémunération ou à titre de bénévole.
Combien de probables collusionnaires de cette époque ont-ils agi et exécuté des travaux dans notre municipalité, combien auraient-ils peut-être  dû rembourser ? 
Nous préférons penser que ces sommes sont nulles.

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