lundi 21 septembre 2015

S'éloigner de l'ignorance: les probablités diminuent

Des compressions de plusieurs dizaines de millions déconstruisent le système d'éducation. On semble disposé à sacrifier l'école pour soutenir une idéologie calculatrice.  Nous assistons à un naufrage pour plusieurs élèves en difficulté. La gouvernance devient-elle soumise à  l'obtention des chiffres souhaités par les nouveaux capitalistes ou au service des gens et leurs besoins ?
 
Jean-François Nadeau, du Devoir, nous invite à réfléchir ce matin.  Le citoyen deviendrait un consommateur d'abord et devrait répondre comme un régime d'offre et de demande. Si la participation à l'élection des commissions scolaires est faible, on pourrait les jeter par terre.  Si on se serre la ceinture aujourd'hui,  demain sera meilleur.
 
Monsieur Martin Coiteux, président du Conseil du trésor, dit que les Québécois doivent faire preuve d'humilité. Madame Monique Leroux, présidente du Mouvement Desjardins, dit que la période d'austérité est un passage obligé. Même si elle gagne plus de 3,5 millions par année, elle peut suggérer que les autres soient mis au régime.  L'humilité conjurée appelle au rationnement, redoubler les efforts, avec moins de ressources. Les privilégies seront bien portants parce que le plus grand nombre sera rationné.
 
Le journaliste écrit qu'on propose l'ascèse au Québécois, soit une réelle, pure et grossière indécence. Les petits, les plus vulnérables sont dépassés et se soumettent, acceptent les privations du moment. Ceci permettrait de garder un système inégalitaire cohérent: si tout le monde y adhère, chacun reste sagement dans la petite case attribuée.  Commence ainsi l'acceptation que défavoriser l'intelligence devient un objectif d'État.

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