lundi 14 septembre 2015

Madame Houda-Pépin invite à réfléchir

Dans une lettre publiée ce matin dans Le Devoir, l'ancienne députée llibérale de La Pinière de 1994 à 2014, tente de rétablir certains faits pour améliorer "notre sécurité, notre bien vivre ensemble et notre harmonie sociale". Elle nous rappelle que les immigrants musulmans sont passés de 100 000 en 1981 à plus d'un million en 2011 au Canada. Le Québec a déjà accueilli 500 000 musulmans. Ils apportent certes leurs talent et leur culture. Ils sont souvent hautement scolarisés et leur savoir-faire est estimé, reconnaît-elle.
 
Toutefois, elle veut faire la part des choses et écrit  que l'islamisme radical est une réalité à dénoncer et à combattre. Depuis plus de trente ans, un "endoctrinement idéologique systématique, fait dans l'indifférence générale" a commencé quand l'Arabie saoudite  a "envoyé en mission" des imans qu'elle payait pour diffuser l'idéologie salafiste. La charia wahhabite encadrerait les musulmans qui y seront soumis. Les lois du pays d'accueil sont moins considérées par ces imans. Ils jugent les conflits entre musulmans à la façon islamique, selon la charia. Les prédicateurs ne se contenteraient pas de diriger les prières, écrit-elle, mais agissent aussi comme juge appliquant la charia.
 
Des leaders qui se sont "autoproclamés à vie"  dirigeraient l'organisation de l'islam au Québec avec des moyens financiers considérables. Elle considère que les musulmans démocrates sont victimes de cet amalgame qui les associe rapidement à l'islamisme radical. Les musulmans démocrates veulent s'intégrer mais comment sortir "des griffes des financiers de l'intégrisme" qui font la promotion de la charia au Canada.
 
De peur d'être accusés d'islamophobie, les journalistes préfèrent ne pas écrire sur le sujet de l'islamisme radical, écrit-elle. Elle considère que le Canada est le paradis des islamistes. Sous le couvert de la religion (garantie fondamentale conférée par la Charte des droits et libertés), les islamistes peuvent imposer leur programme politique. Nos politiciens seraient insouciants en leur conférant "reconnaissance et respectabilité."
 
Des musulmans démocrates ont quitté leur pays de naissance car ils fuyaient cette tyrannie du pouvoir religieux et politique des islamistes. Ils ne comprennent pas qu'une ministre de l'Immigration du Québec ait pu dire qu'elle accepterait un intégriste comme membre de son cabinet. Ils ne comprennent pas que le port du tchador dans la fonction publique soit accepté dans le projet de loi de la ministre de la Justice et de la Condition féminine. Ils ne comprennent pas que la ministre de la Sécurité publique demande l'aide des imans pour déradicaliser les jeunes. On inviterait alors  un loup dans la bergerie !!!
 
La menace islamiste existe, écrit-elle. Elle demande que tous les démocrates mènent ce combat ensemble, tant sur le plan national qu'international.  On se souviendra qu'elle a quitté le parti libéral car elle ne partageait pas les vues de ses collègues sur ce sujet si important pour elle. Musulmane modérée,  elle a l'expérience pour distinguer l'ivraie du bon grain, semble-t-il.

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