vendredi 25 septembre 2015

Le débat d'hier nous a-t-il mieux éclairé ?

Plusieurs questions préparées par les journalistes Patrice Roy  (Radio-Canada) et Yves Boisvert (La Presse) ont été entendues par les chefs des 5 partis politiques lors du premier débat en langue française de cette campagne électorale. Mais combien ont été réellement répondues ? Très peu.  Il me semble que chaque chef a préféré nous répéter son discours déjà entendu, encore  martelé en quelques phrases  répétitives. Comme si l'électeur ne pouvait pas entendre et comprendre des compléments d'information, des nuances, des discussions constructives sur d'autres aspects que ceux qui reviennent toujours devant.
 
Des attaques, des accusations, des cacaphonies quand plusieurs chefs parlent en silo, en même temps, des mises en doute du réalisme de certaines promesses, des reproches, tout ce tapage ne permettait pas de mieux s'informer, d'aller plus loin. J'avais l'impression de réentendre les clips des bulletins de nouvelles. J'aurais aimé en apprendre davantage.
 
Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas un mécanisme qui empêche deux ou même trois personnes de parler en même temps.  Même en classe d'école primaire, on apprend à parler un à la fois. Le spectateur ne retire rien de ces longues secondes de bruit dérangeant.
 
Est-ce suffisant pour diminuer le cynisme et augmenter la participation aux élections du 19 octobre ? Quand un électeur sur deux ne se déplace pas pour voter, il faut probablement changer l'approche. Parler à l'électeur comme à une personne intelligente, cesser les phrases très préparées à l'avance par des spécialistes en communication, parler avec sincérité, avec coeur  et délaisser la routine de tournée. Pourquoi ne pas manifester un réel intérêt envers les  besoins exprimés par la population et démontrer ce que chaque chef entend faire comme contribution pour y arriver ? L'économie  seule ne suffit pas.

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