mardi 22 septembre 2015

Nous paierons la moitié de la facture

Cette campagne électorale durera 78 jours, 11 semaines, c'est anormalement long, la plus longue de toute l'histoire du pays.  D'ici le jour de l'élection, le 19 octobre, serons-nous capables de suivre leurs discours souvent répétitifs sur les questions d'argent et d'économie ?
 
Les nouvelles règles ont été mises en place par le gouvernement conservateur depuis près d'un an et demi. Il a permis de hausser les plafonds des dépenses des partis et des candidats proportionnellement à la durée de la campagne. Plus de jours, plus de dépenses permises. Chaque parti qui présentera 338 candidats pourra dépenser 53 millions de dollars(au lieu de 25 millions).  Aussi chaque candidat pourra dépenser  213 000 $ (au lieu de 100  000 $). Les contribuables  paieront cher pour ces nouvelles règles. Car, suite à la confirmation des résultats, ces dépenses sont remboursables à 50 % ou 60 % par l'État.
 
Déjà des publicités gouvernementales à saveur partisane avaient utiliser des dizaines de millions de dollars en fonds publics. Dans sa réforme électorale, le gouvernement conservateur n'a pas prévu limiter la durée des campagnes ni encadrer ou restreindre la publicité partisane et gouvernementale dans les mois précédant la campagne. On se souvient des 12 rappels des sommes versées aux provinces en vertu du Fonds fédéral de la taxe sur l'essence. Durant les deux  jours précédant le le marathon électoral, il y a eu 111 annonces, selon le calcul de La Presse canadienne. Le total de ces annonces totalisait près de 3,53 milliards mais comme ces dépenses précédaient la campagne, elles sont exclues des dépenses électorales autorisées. Pourtant elles ont probablement influencé les électeurs.
 
On se souvient aussi des chèques envoyés aux familles avec des enfants de moins de 18 ans, reçus environ deux semaines avant le début de la campagne. Quelle coïncidence avantageuse pour le gouvernement sortant.
 
Aussi une autre conséquence coûteuse. Les  trois sénateurs suspendus, soupçonnés d'avoir abusé de leurs ressources parlementaires, qui ne touchaient plus leur salaire, ont pu à nouveau toucher leur salaire de parlementaire dès la dissolution du Parlement.
 
Peut-on encore croire que le marathon de 11 semaines était au bénéfice des contribuables ?

(Source: plusieurs articles du Devoir)

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