vendredi 31 octobre 2014

Allégement fiscal surtout pour les mieux nantis

Le fractionnement du revenu annoncé hier par le premier ministre fédéral ne sera bénéfique que pour les familles les plus aisées. Il a aussi changé de nom et sera dorénavant reconnu comme le nouveau crédit d'impôt pour les couples. Une partie des revenus du conjoint gagnant un revenu plus élevé sera transféré à l'autre conjoint, soumis à un taux de taxation plus bas. Le Centre canadien des politiques alternatives est arrivé à la conclusion que pour 60 % de toutes les familles canadiennes, l'économie d'impôt sera au mieux de 50 $, et ce, pour les familles obtenant un revenu de 56 000 $ ou moins.
 
Pour les familles les plus riches (5 %) gagnant 147 000 $ ou plus, leur économie monterait en moyenne à 1 100 $. Ainsi il est estimé qu'entre 85 % et 90 % des familles n'obtiendront pas d'avantage à cause de cette mesure pour les couples, les familles monoparentales ne pouvant pas bénéficier de cette mesure de fractionnement entre conjoints et formant près du tiers des familles canadiennes.
 
Cette mesure incitera-t-elle les femmes à demeurer à la maison pour s'occuper des enfants ? Car cette mesure est moins intéressante quand les deux conjoints travaillent. Les groupes féministes ne favorisent pas cette mesure et même l'ancien ministre des Finances Flaherty n'approuvait pas cette manière d'alléger le poids fiscal des familles aux plus hauts revenus.
 
Avec d'autres mesures généreuses pour les familles, le déficit sera encore présent à la fin de l'année fiscale 2014-2015. Toutefois, recevoir un chèque de prestation universelle pour la garde d'enfants plus important en juillet 2015, qui couvrira alors 6 mois de rétroaction d'augmentation, pourra être utile électoralement en octobre 2015.
 
(Source: article d'Hélène Buzzetti  d'aujourd'hui dans Le Devoir)

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