jeudi 30 octobre 2014

Urgence congestionnée: mortalité en hausse

Une association entre la congestion des urgences au Québec et une hausse de la mortalité a été réalisée lors d'une étude faite à partir des données de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ). Dr Alain Vadeboncoeur, chef du service de médecine d'urgence à l'Institut de cardiologie de Montréal et l'épidémiologiste Jane McCuskerIls ont analysé 1,3 million de visites dans 42 urgences en 2005. Leur travail a été publié dans la revue Academic Emergency Medecine d'octobre.
 
Ils ont observé que chaque débordement de 10 % de la capacité d'accueil de l'urgence fait augmenter la mortalité de 3 % chez les patients admis. Pas encore de relation de cause à effet, mais une association claire est révélée par ce travail de recherche. Dr Vadeboncoeur explique, dans l'article d'Isabelle Paré de ce matin dans Le Devoir, que "si un médicament entraînait une hausse de 3 % de décès chez les patients, il serait banni du marché. Or, le problème de congestion des urgences au Québec produit le même effet et ça fait des années que rien ne bouge."
 
Les gouvernements, les uns après les autres, prévoient toujours abaisser ces débordements à l'urgence. Il semble que leur réflexion aura un nouvel outil à considérer à partir des résultats de cette analyse récemment publiée. Il n'est pas souhaitable que la congestion des urgences constitue une menace pour la santé des patients, affirment les auteurs.
 
Décongestionner les urgences, un thème qui revient souvent dans l'actualité. Prend-on les bons moyens pour y parvenir ? La nouvelle réforme avec le projet de loi 10 de Gaétan Barrette sera-t-elle une voie facilitatrice ?  La prévention n'en serait-elle pas aussi une autre, qui semble actuellement loin des préoccupations de nos gouvernants ?

 

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