lundi 27 octobre 2014

Mobilisation à Sorel-Tracy: non au transport pétrolier sur le fleuve

Natif de Sorel, Dominic Champagne, auteur et réalisateur, est venu à Sorel-Tracy passer à nouveau le message: "On a le droit d'exiger de s'en aller vers le monde dans lequel on veut vivre". Le refus de ce pétrole sale, brut, provenant des sables bitumineux, acheminé pour l'exportation par le fleuve Saint-Laurent a été  clairement exprimé hier. Plus de 2500 personnes se sont rassemblées pour marcher sur la route 132. Du parc Maisouna jusqu'aux installations de la société Kildair qui stocke le pétrole avant d'emplir les navires gigantesques qui sillonnent le fleuve, nous avons marché. Pacifiquement, des citoyens de tous les âges, des jeunes familles avec poussette et jeune enfant jusqu'aux aînés, tous encourageaient un nouveau plan pour sortir du pétrole.
 
Jean Lemire qui a sillonné le fleuve plusieurs fois était aussi au rendez-vous. Il a répété que peu d'eau sépare le fond du navire pétrolier du fond de la voie maritime et que le danger est gravement présent que se produise un accident désastreux. Il était fier de voir autant de citoyens mobilisés pour exiger une révision de ce modèle pétrolier. Il refuse, avec tant autres,  que le fleuve devienne une simple autoroute au service de l'Alberta et son pétrole qui peine à sortir du pays. La Colombie-Britannique et les États-Unis n'en veulent pas de ces risques inestimables. Pourquoi accepterions-nous ces risques ici ?
 
Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre, présente aussi à ce rassemblement, encourage cette parole qui s'élève, tant localement que nationalement. Tout comme à Cacouna et à Bécancour, le 11 octobre dernier, la population normalement silencieuse prend la parole par ces marches mobilisatrices. Quand les élus disent que la population ne s'exprime pas, ils devraient écouter les pas de tous ces marcheurs qui parlaient fort hier après-midi.
 
Le manque de transparence des sociétés pétrolìères et des gouvernements fédéral et provincial soulève l'indignation du maire de Sorel-Tracy aussi présent hier, tout comme le maire de Sainte-Anne-de-Sorel. Les navires, en fond de scène, toujours bien visibles du parc Maisouna, manifestaient à l'horizon la forte présence du fleuve et de son or bleu.
 
Plusieurs personnes ont pris la parole, simples citoyens ou personnages politiques ou représentants des Premières Nations de Kahnawake et d'Odanak. Le réchauffement climatique est l'enjeu de notre temps, le combat pour la planète mobilise de plus en plus les citoyens. L'eau si vitale mérite d'être protégée. Il est temps d'envisager les "nouveaux standards du monde dans lequel on veut vivre" martèle Dominic Champagne.
 
Un fleuve propre, un écosystème riche et précieux, mérite que la sécurité du transport maritime soit rehaussée. Les législateurs sont rapides pour rehausser la sécurité autour des bâtiments des parlementaires et des militaires, au risque de diminuer les libertés individuelles. La source d'eau potable de plus de la moitié des Québécois ne mérite-t-elle pas aussi une législation forte et indépendante des intérêts purement financiers des sociétés exportatrices du pétrole brut ?
 
Les citoyens provenant de plusieurs régions sont inquiets et s'étaient rassemblés hier pour dire haut et fort leur opposition à la situation actuelle d'une autoroute maritime exportatrice du pétrole albertain. Nos élus robertois aussi  devront se prononcer sur cet enjeu. Toutefois ils étaient peu visibles hier, malgré la belle température automnale.

L'intégrale de  l'événement est accessible sur le site du RIGSVSL en sons et images http://www.regroupementgazdeschiste.com/?publication=109

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