jeudi 23 octobre 2014

Les terres agricoles accaparées inquiètent

L'homme d'affaires montréalais Charles Sirois, par la société Pangea, discute avec des agriculteurs du Bas-Saint-Laurent pour créer des coentreprises. Certains producteurs sont inquiets de ces rumeurs et sont divisés. Certains voient l'équipe Sirois comme un sauveur prêt à payer cher pour leurs terres. D'autres dénoncent ces groupes financiers qui brisent de nombreux projets d'avenir pour la relève, familiale souvent. Les nombreuses terres en location sont d'abord les premières convoitées. Des agriculteurs souhaitent  l'intervention du gouvernement pour empêcher que les nouveaux propriétaires qui n'habitent pas la région exploitent ces terres. Ils feraient cultiver les terres selon leur modèle d'affaires mais qui occupera le territoire des régions agricoles, s'interrogent-ils ?
 
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ils ont acquis 11 000 hectares ces dernières années, 50 % des terres transigées. Avec un si fort pourcentage du marché, ils peuvent établir à leur convenance prix et conditions plus facilement. Les chances de devenir propriétaires s'amenuisent donc pour la relève.
 
Le ministère de l'Agriculture a déjà indiqué que ce modèle ne correspond pas au modèle d'agriculture que nous voulons. Une loi existe pour l'acquisition des terres agricoles par des non-résidents, mais elle n'est pas utile pour des acquisitions par des fonds québécois.
 
L'opposition s'organise pour contrer les projets de Pangea. La mobilisation souffle dans certaines terres à Kamouraska.
 
Difficile de redynamiser les régions agricoles. Qui trouvera la meilleure solution ? L'agriculture c'est tout de même 57 000 emplois, disait le président de la Fédération québécoise des municipalités, et c'est aussi  une fierté de porter, dans l'ensemble du territoire agricole,  ce flambeau de développement économique québécois.

(Source: La terre de chez-nous)

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