jeudi 16 octobre 2014

Le silence du ministre de l'environnement hier

Un refus de répondre aux questions des journalistes a été remarqué hier de la part du ministre de l'Environnement David Heurtel. Quand le ministère avait délivré un certificat d'autorisation à la société pétrolière albertaineTransCanada pour forer dans la pouponnière de bélugas du Saint-Laurent à Cacouna, il avait fixé un niveau de bruit maximal pour diminuer les risques de nuire de manière importante aux femelles et aux jeunes de ce berceau marin.
 
Le bruit à la source a été quatre fois plus puissant que le niveau estimé par le ministère à l'origine, selon une lettre que le gouvernement a transmis à TransCanada. Le "rapport de bruit" que TransCanada a transmis aux autorités gouvernementales n'a pas été rendu public. Robert Michaud, spécialiste des bélugas, a expliqué au journaliste Alexandre Shields, qu'il est possible que des impacts importants se soient produits avant l'arrêt temporaire des travaux ordonné par la Cour, durant la période où les dépassements des seuils sonores ne sont pas connus.
 
Malgré l'avis de non-conformité délivré le 10 octobre, l'article du Devoir de ce matin, nous apprend que TransCanada n'a pas été mis à l'amende. D'autre part une pétition de 32 000 signatures a été déposée par des groupes écologistes et demande au gouvernement l'arrêt  définitif des travaux en milieu marin à Cacouna. Pourtant le porte-parole de la pétrolière, Philippe Cannon, a écrit que TransCanada va se conformer aux conditions sonores,  soumettre de nouvelles propositions et continuer d'aller de l'avant pour la suite des travaux.
 
Pierre Arcand et son gouvernement étudient présentement les avantages et les inconvénients de ce projet, écrit le journaliste dans l'édition d'aujourd'hui. Les avantages économiques seront-ils au rendez-vous pour les contribuables québécois ? Commandée en juin dernier, la nouvelle évaluation environnementale stratégique n'est même pas terminée. La Cour supérieure a déjà fait des reproches au gouvernement dans ce dossier, la prudence sera-t-elle une nouvelle voie envisageable ?

Aucun commentaire:

Publier un commentaire