jeudi 5 février 2015

Toujours moins de scientifiques

À l'heure où les informations des experts scientifiques pourraient mieux éclairer les décisions gouvernementales par leurs connaissances et leurs recherches, on réduit leur nombre au nom des compressions nécessitées par l'austérité de notre gouvernement.
 
Le ministère de la Faune éliminera des postes de scientifiques qui s'occupaient de projets relatifs à des espèces en péril, au contrôle de la rage et à la faune aquatique. La moitié des professionnels contractuels oeuvrant pour la Direction générale de l'expertise sur la faune et ses habitats (DGEFH)  perdront leur poste prochainement.
 
En août 2014, le gouvernement Couillard avait déjà annoncé l'abolition de 53 emplois au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ainsi des projets de recherche liés à des espèces menacées ou à l'étude des impacts des changements climatiques ont écopé.
 
Est-ce qu'il deviendrait menaçant de trop connaître de résultats découlant de recherches des experts scientifiques quand les sociétés pétrolières et gazières souhaitent tant que leur développement se poursuive sans obstacle ? L'ignorance du comportement de la faune et de ses habitats maintient la population dans une méconnaissance de la biodiversité du territoire et de sa nécessité.
 
La gouvernance n'ignore pas que ses décisions à courte vue pour équilibrer rapidement les finances publiques nuira  à plusieurs régions du Québec. Le futur plan de gestion du saumon atlantique sera touché par les compressions. Pourtant il devait assurer la pérennité de la pêche sportive, importante activité économique dans plusieurs régions, alors que l'espèce risque de se retrouver en péril.
 
Le suivi de l'état des poissons dans le fleuve Saint-Laurent perdra l'un des deux biologistes qui coordonnaient ce suivi. Son contrat ne sera pas renouvelé.  Alors les déversements d'hydrocarbures pourraient-ils continuer allégrement sans que l'information sur l'état des poissons soit connue des citoyens ?
 
La gestion de la faune devient négligeable, semble-t-il. Pourtant en 2012, 1,6 milliard de dollars de dépenses en activités de pêche et de chasse ont été colligées dans les statistiques. Tout de même un apport économique significatif pour plusieurs régions.
 
 (Source: Le Devoir  d'aujourd'hui)
 

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