vendredi 20 février 2015

Soigner ou guérir

Aujourd'hui Josée Blanchette apporte sa réflexion dans sa page hebdomadaire du vendredi dans Le Devoir sur la fin de vie dans un CHSLD  et l'apport des proches à leurs vieux. Elle a rencontré une médecin chef de service de longue durée et du département régional de médecine générale dans un hôpital montréalais. Docteure Andrée Robillard travaille depuis 15 ans dans un CHSLD et expose l'importance d'être d'abord attentifs aux besoins  de ces aînés et à leur état tant physique que mental. Prendre soin d'abord, surtout quand la guérison est inespérée.
 
Docteure Robillard veut respecter la liberté de ses patients. En 26 ans de carrière, elle considère encore que le vieillard n'est pas qu'un corps malade mais vit une étape aussi importante que les autres étapes de sa vie. Le lien avec les autres allume souvent le patient, chaque geste de bienveillance devient important, chaque caresse fait tant de bien, relate-t-elle à la journaliste.
 
Mais les familles sont peu présentes. Durant le temps des Fêtes, elles font souvent leur visite annuelle. Et ensuite elles laissent la responsabilité aux préposés. Est-ce suffisant pour les aider à mourir dans la dignité ?
 
D'autres familles s'acharnent et ne peuvent laisser partir leur aîné. Exiger l'impossible guérison, la réanimation et les interventions lourdes n'est pas plus approprié. La surmédication remplacera-t-elle la pénurie de personnel adéquat ?, s'interroge-t-elle.
 
Josée Blanchette se demande enfin s'il est pire pour le patient d'oublier ou si notre propre comportement qui préfère les oublier ne serait pas plus grave ? Notre refus collectif de s'en mêler et de préférer laisser aux autres le soin de gérer et de torcher, un désastre  d'une société individualiste.


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