samedi 23 octobre 2021

Ils viendront

La liberté de s'installer chez nous, sous de nouveaux cieux, la nécessité économique, et même philosophique du voyage et de l'expatriation. Dix pages complètes dans le Courrier international, édition du no 1614, nous expliquent la volonté de nombreux Français de vouloir vivre éau Canada. Des pages entières de publicité canadiennes de Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC),  de Banque Nationale du Canada qui annonce qu'elle "simplifie votre arrivée au Canada". Surprenant document de 10 pages expliquant l'ouverture des bras canadiens pour accueillir l'autre: les bienfaits de travailler à l'étranger, une dope pour la créativité, une éclosion dans l'évolution de la carrière en même temps qu'une "transformation de la perception qu'une personne a d'elle-même".

"Etre exposé à d'autres valeurs et normes culturelles pousse les gens à constamment analyser leurs propres convictions, qu'ils rejettent ou réaffirment par la suite."  Les chercheurs étudiants en master MBA ont découvert que c'est l'intensité d'une expérience à l'étranger qui aide les gens à mieux se comprendre, plutôt que la quantité de pays où ils sont allés. Le poète Simon Armitage résume: "Ce n'est pas ce qu'on fait qui compte, mais ce que ça nous fait".

Un forum Destination Canada Forum mobilité, dans sa 17e édition, se déroulera en ligne du 18 au 20 novembre en France. Il  s'adresse aux candidats francophones qui cherchent des possibilités de travailler au Canada. Les représentants du IRCC parleront des régions, villes et collectivités d'ici et répondront à leurs questions.

Certains partent en vacances et ne retournent plus en France, "si on se plonge dans le mode de vie local, on reçoit énormément en échange" écrit la journaliste Anna Tyzack. En 2020, quatre Français expatriés au Canada ont créé une épicerie en ligne: Panier québécois qui propose les produits du marché public montréalais Jean-Talon.  Ils ont choisi Montréal pour sa qualité de vie incroyable, abordable, la proximité avec la nature, et les opportunités personnelles et professionnelles. Pour ces nouveaux arrivés, les Québécois ont leur propre identité, et "c'est un minimum de s'intéresser un peu à l'histoire, à la culture, à la langue".

Saurons-nous les accueillir, car c'est certain qu'ils viendront ?

(Source: Le Courrier international, édition du 7 au 13 octobre)

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