mardi 18 janvier 2022

Le progrès et le bien-être mieux mesuré au Québec

Afin de dépasser le seul produit intérieur brut (PIB) pour mesurer le progrès et le bien-être, le collectif G15+ composé du Conseil du patronat du Québec, Équiterre, Fondaction, le Chantier de l'économie sociale, l'Institut du Québec et la Fondation du Grand Montréal, en plus d'une vingtaine d'organisations issues de la société civile veulent concevoir un "tableau de bord". Afin de brosser un portrait plus complet de notre réalité québécoise en matière économique, environnementale et sociale, 51 indicateurs seront analysés.

Trois grands thèmes ont été retenus. Pour l'économie, le PIB par habitant, la productivité et la qualité des emplois; pous le côté social, les inégalités de revenus, le logement et le poids de la culture dans l'économie; sur le plan environnemental, les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d'eau potable, le nombre d'espèces menacées et le nombre de véhicules en circulation.

Les données viennent de sources crédibles comme l'Institut de la statistique du Québec, par exemple. Produites régulièrement, elles permettent d'en observer l'évolution dans le temps. Elles permettent les comparaisons car elles sont aussi mesurées et répandues dans d'autres sociétés. Elles seront comparées à celles de l'Ontario et à la moyenne canadienne, en autres.

Dans leur première version, les données proviennent des 5 années précédant la pandémie. Le Québec a progressé en matière de revenu par habitant, de productivité, de création de nouvelles entreprises. Toutefois la diplomation stagne. L'investissement en recherche et développement diminue.

Les écarts de richesse et la pauvreté ont diminué. L'accès au logement et à la santé mentale s'est dégradé. La présidente-directrice générale de Fondaction, Geneviève Morin,  est déçue que les outils nécessaires pour mesurer notre degré d'avancement en adaptation aux changements climatiques soient manquants. Un appel est lancé aux gouvernements pour que les données soient produites par leurs agences de statistiques.

La société sera transformée, ainsi que son économie, à la sortie de la pandémie.  On peut faire croître le PIB en augmentant la production de pétrole ou en augmentant la production d'énergie renouvelable. Comment mener à bien cette transformation économique, si notre éventail de données observées et analysées ne nous permet pas d'agir ensuite sur plus d'un facteur?

(Source: article d'Éric Desrosiers dans Le Devoir  d'aujourd'hui.)


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