mercredi 21 octobre 2015

Le réseau ferroviaire, en bon état ?

À Rimouski, Martin Poirier, à Lac-Mégantic, Robert Bellefleur, sont des exemples de citoyens engagés qui ont constaté le mauvais état de la voie ferrée. Actifs dans des comités de citoyens informés, ils ont observé des poutres de bois pourries, le gravier tassé sous les traverses lessivé, les clous absents, les matières dangereuses de plus en plus nombreuses à circuler dans les convois de train sur ces rails mal entretenus. Entre 2009 et 2013, les wagons de pétrole sont passés de  500 à plus de 140 000.
 
La responsabilité d'entretenir les rails revient à chaque compagnie ferriviaire qui possède et exploite une partie du réseau. Depuis 1989, le réseau se privatise et la déréglementation se poursuit. Les lignes principales sont gérées par le Canadien Pacifique (CP) et le Canadien National (CN). Les lignes d'intérêt régional et local sont entretenues par de petites entreprises. Ces dernières n'ont pas toujours les moyens d'investir pour mettre les infrastructures à jour, selon le directeur adjoint, Claude Comtois, du Centre de recherche sur les réseaux d'entreprise, la logistique et le transport de l'Université de Montréal.
 
Les Méganticois ont constaté que la ligne du Central Maine and Quebec Railway (depuis décembre 2013) n'est pas entretenue convenablement, selon un cheminot du CN pendant 39 ans, Louis-François Garceau. Pour établir une relocalisation de la voie ferrée à l'extérieur des zones densément habitées, il faudrait d'abord décontaminer l'ancien territoire occupé par les rails. L'estimation des coûts de la voie de contournement s'élève à 75 millions à Lac-Mégantic.
 
Le réseau inquiète. La déréglementation inquiète. Les coûts dérangent aussi. Le problème est complexe.
(Source:  Le Devoir,  19 octobre)

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