lundi 19 octobre 2015

9800 publicités électorales télévisées

En avons-nous vu suffisamment pour prendre une bonne décision aujourd'hui, jour du vote à l'élection fédérale ? Un bilan dressé par la firme de communication numérique IPG la semaine dernière précise l'assaut des diffusions publicitaires télévisées. Il nous révèle que près des 2/3 d'entre elles ont été des publicités négatives pour diminuer la force du camp adverse.  Des publicités répétées qui décrivent la menace de deux femmes portant le niqab, que le Canada pourrait être en danger financier comme la Grèce. Nous sommes près de la tromperie. Le présent est plus complexe et l'imagination a rétréci au lavage.
 
Dans les réseaux sociaux,  on parlait peu des enjeux véritables. La xénophobie, l'hypersécurité, les intrusions dans la vie privée des citoyens, la démocratie qui s'étiole, la science qu'on veut faire taire et la connaissance des dérives environnementales; ces sujets n'ont pas suscité l'intérêt  tant attendu.
 
Si on condamne  trop rapidement par un "j'aime" ou un "je n'aime pas, on évite de regarder l'apport positif, constructif ou innovant d'une analyse qui pourrait apporter de la lumière, des nuances et des mises en perspective. Nous devons résister à ces condamnations sans procès du troll. "Le troll est un internaute salement ordinaire qui puise son épaisseur dans le code binaire et son courage dans l'anonymat relatif du Web pour salir et discréditer l'autre".
 
(Source: Fabien Deglise dans Le Devoir,  ce matin.)

Aucun commentaire:

Publier un commentaire