Justin Trudeau, même avec la voix fatiguée, a gagné la lutte hier. Les électeurs ont dit non à l'austérité. D'est en ouest, il a récolté des appuis dans toutes les régions. Un gouvernement majoritaire libéral a réussi à briser la vague orange québécoise soulevée en 2011. Le Parti conservateur de Stéphane Harper, malgré sa stratégie d'équilibre budgétaire et l'assurance de garantir la sécurité du pays, malgré ses 9 ans de pouvoir, ne répondait plus aux désirs des canadiens. Le taux de participation a augmenté d'environ 10 %, une longue campagne de 78 jours qui a soulevé l'intérêt. Et le Bloc québécois continue d'être vivant. Louis Plamondon a été réélu dans sa circonscription de Bécancour-Nicolet-Saurel.
Mais Justin Trudeau remplira-t-il ses promesses ? En rappel, ses principales promesses de la campagne:
- reporter l'équilibre budgétaire à 2019-2020
- investir 125 milliards dans les infrastructures en 10 ans
- protéger la gestion de l'offre en agriculture
- remplacer les prestations familiales par un chèque non imposable modulé en fonction du revenu des parents
- éliminer le fractionnement des revenus familiaux
- annuler la hausse à 10 000 $ du plafond de cotisation annuel à un CELI
- augmenter les impôts des plus riches pour réduire ceux de la classe moyenne
- investir dans les technologies vertes
- réévaluer les processus d'évaluation environnementale concernant les pipelines
- autoriser le serment de citoyenneté à visage couvert
- ramener l'âge de la retraite de 67 à 65 ans
- augmenter les transferts en santé sans conditions
- bonifier le régime d'assurance-emploi et abolir les critères d'admissibilité restrictifs
- modifier la loi antiterroriste C-51
- légaliser la possession simple de marijuana
- remplacer l'achat des chassseurs F-35 par des appareils moins coûteux
- mettre un terme à la mission de bombardement contre EI
- accueillir 25 000 réfugiés syriens d'ici la fin de l'année
- un cabinet d'environ 30 ministres avec parité
Il a suscité beaucoup d'attentes. À 43 ans, le 2e plus jeune premier ministre de l'histoire du Canada incarnera le changement. Il avait un nom de famille célèbre, il démontrera maintenant qu'il a un prénom. Continuera-t-on de l'appeler par son prénom ?
(Source: Le Devoir du 3 et 4 octobre)
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