lundi 13 décembre 2021

Des lieux de rencontre pour nos enfants et les familles

À Saint-Robert, il n'y a pas de lieux de rencontre offerts par la municipalité pour que les enfants, les jeunes, les familles se rencontrent de manière informelle, peu importe leurs intérêts diversifiés. Avant la fermeture de la bibliothèque, ce lieu de divertissemnt, de culture et de savoir, servait aussi de lieu de rencontre. Alors que j'y étais bénévole assidue, de 2009 à 2013, avant que les élus m'en interdisent l'accès, des personnes s'y rendaient et entamaient une discussion, sur tout sujet, apparemment anodin ou pas et les sourires fusaient. 

Quelle est notre responsabilité collective en tant que citoyens, en tant qu'humains quand on regarde ce qui se déroule sous nos yeux ? La pauvreté, les réseaux sociaux, l'attrait de l'argent facile, le besoin d'un sentiment d'appartenance, l'intérêt pour un système parallèle qui nous met en valeur, toutes ces réponses peuvent être mises de côté.

  • Demandons-nous si nous pouvons accepter les difficultés et les différentes façons de voir la vie de nos pairs, 
  • prenons-nous le temps, faisons-nous l'effort, d'entretenir des relations humaines saines,
  • faisons-nous preuve d'une réelle inclusion ?
Y a-t-il moyen de créer des endroits où les débats d'idées, de réflexions sur les différents modes de vie et culture pourront avoir lieu dès l'enfance et surtout à l'adolescence, période que nous avons tous et toutes traversée en tentant de nous en sortir du mieux que l'on pouvait ? Voilà pour la responsabilité individuelle.

Mais qu'en est-il de la responsabilité d'une municipalité ?

Qu'est-ce qui empêchera un enfant qu'on connaît, en manque d'espoir ou en proie à une ironie malsaine envers son futur, de se faire séduire tranquillement par des groupes malheureux ? Tout ancien enfant qui a vécu une vie empreinte de petites ou de grandes violences et qui a réussi tant bien que mal à devenir heureux pourrait nous raconter son histoire. Des personnes qui lui ont donné du temps et de l'amour, des adultes qui ont été présents au bon moment avec leur écoute et leur considération ont souvent fait la différence.

En plus des parents, des enseignants, des voisins, des intervenants, des éducatrices en service de garde, des grands-parents, il faut organiser, dans notre société, la rencontre des enfants avec ces personnes qui leur donneront l'envie d'avoir confiance en eux, en leurs capacités, en leur avenir ?

Il faut mettre en place des maisons de jeunes, embaucher des intervenants, créer des événements rassembleurs, financer des organismes communautaires. Bref, créer des lieux où un enfant pourra rencontrer l'autre, où sa famille rencontrera d'autres familles et pourra se sentir soutenue tout en tissant des  liens. Ces sommes investies, dans dix ans, pourraient faire rayonner notre municipalité et contribuer à une réelle diminution de la violence.

Un lieu partagé permettrait un contact privilégié avec les enfants, les ados de demain de notre communauté. Ce contact est possible avant tout par le lieu que nous partageons avec eux. Cette responsabilité collective, nous l'avons afin de contribuer au bonheur et à l'espoir futur des enfants qui rentrent à l'école chaque année.

Sommes-nous prêts à comprendre la réalité des autres ? Voilà ce que nous livre Dacha Rouleau-Dumont, mère et enseignante, au nom d'un groupe de citoyens concernés par la situation à Anjou dans la page Idées du Devoir de l'édition du jeudi 9 décembre. 

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