mardi 2 septembre 2014

Bataille perdue, mais non la guerre: Sorel-Tracy et Cacouna

Alors que la société  TransCanada de l'Alberta se réjouit du feu vert donné par le récent jugement de la juge Claudine Roy pour mener ses travaux exploratoires de forages sous-marins dans le Saint-Laurent, Patrick Bonin continue de se battre. Parce que la construction du port pétrolier à Cacouna serait fatale pour les bélugas, il est inquiet.
 
Avant même d'avoir obtenu une réponse scientifique souvent réclamée, la décision d'hier déplaît chez Greepeace. TransCanada n'a pas fourni d'avis scientifique et la Direction   des sciences de Pêches et Océans Canada n'en a pas transmis non plus au gouvernement Couillard.
 
Ce qui est exigé maintenant, c'est que la société TransCanada s'assure qu'aucun béluga ne soit dans un rayon de  540 m lors des forages, que le niveau sonore soit respecté et que le trafic maritime  se limite à un seul aller-retour quotidien.
 
Jeudi dernier, lors de la projection du film de Dominic Champagne à Sorel-Tracy, une centaine de personnes s'est déplacée pour voir le grand écran en plein air. Anticosti ou la chasse du pétrole extrême  a été chaleureusement applaudi. Un film militant nous a montré les splendeurs de cette île, au large de Gaspé et de Sept-îles, et reconnue comme un joyau du patrimoine faunique québécois.
 
Il nous a montré une nature sauvage avec  ses images superbes. Il nous a montré des arguments troublants sur les risques de pollution, de déversements et sur l'avenir de l'énergie au Québec.
 
Steven Guilbault, sommité du milieu écologiste et cofondateur d'Équiterre,  nous a rappelé qu'ici aussi une mobilisation citoyenne devra se prendre en main. Face au transport du pétrole de l'Ouest canadien par train jusqu'à Sorel-Tracy dans le but d'exportation, il s'inquiète sur la volonté gouvernementale  de tant poursuivre sur la voie de l'exploration pétrolière. Il est convaincu que les priorités devraient être ailleurs.
 
Alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) chiffre à 44 000 milliards de dollars les investissements nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique de la planète et développer les énergies "propres", il semble qu'on s'oriente bien autrement actuellement.
 
Le développement des énergies renouvelables serait un meilleur horizon à envisager selon les personnes sensibilisées à la qualité de l'environnement. En 2012, l'Agence internationale pour les énergies renouvelables estimait à 5,7 millions le nombre d'emplois dans ce secteur. Ainsi les énergies renouvelables (solaire, biomasse, hydroélectricité, éolien) font aussi partie d'un développement économique soutenu.
 
 
 
 
 
 
 

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