mercredi 3 septembre 2014

Une bibliothèque sans livres

La commission scolaire de Sorel-Tracy fait le choix de couper cette année dans les achats de livres destinés aux bibliothèques scolaires. Les élus de Saint-Robert ont décidé que notre bibliothèque municipale pouvait continuer à bien servir sa population tout en se détachant du réseau des bibliothèques publiques de la Montérégie en décembre 2013.
 
Notre ministre actuel de l'Éducation avoue qu'il a été soumis à pouvoir faire de  la lecture dès son jeune âge mais sa bavure évoque un intérêt bien variable pour les livres disponibles dans les écoles. Il a reçu une volée de coups depuis.
 
Pourtant la nouvelle bibliothèque de la Florida Polytechnic University a choisi de ne contenir aucun ouvrage traditionnel sur du bon vieux papier. Les usagers sont encouragés à travailler en équipe, de briser le silence et d'utiliser les outils numériques. Une bibliothèque qui n'en est plus une mais qui devient une médiathèque. Ils forment des alphabètes numériques, peut-on lire dans le texte de Stéphane Baillargeon dans l'édition du Devoir  d'hier.
 
Alors qu'on a réussi, jusqu'à maintenant,  à informatiser le catalogue de la collection des livres de notre bibliothèque municipale qu'à une hauteur de 25 % à Saint-Robert, on a annoncé hier soir à la séance régulière qu'on comptait terminer cet inventaire des ouvrages de la collection privée  pour la fin de l'année 2014. Collection pourtant relativement pauvre.
 
En 2014, on a souvent agi selon la consigne du ministre Bolduc, ici, à Saint-Robert. Si vous aimez les romans, lisez les romans, si vous aimez l'art, vous lisez l'art. Jean-François Nadeau, dans son papier La nuit  publié hier considère que ce n'est pas comme cela qu'on dessine les contours solide d'une éducation enfin digne de ce nom. Chez nous, les acquisitions sont presqu'entièrement des romans, c'est populaire. Mais ainsi ne serons-nous pas condamnés à demeurer éternellement dans la nuit, incapables de goûter ou d'infléchir l'histoire qui continue de se jouer sur scène sans nous, souligne le journaliste Nadeau.
 
Nous avons à réfléchir collectivement sur la curiosité et l'appétit d'apprendre, sous format du bon vieux papier ou avec les outils numériques. Comment l'encourage-t-on ? Autant pour les élèves, autant pour les adultes et les citoyens en général, que faisons-nous de notre désir de connaître la pensée des autres ? Est-ce que les séries télévisées nous suffisent pour connaître l'autre ? Mieux connaître sans croiser l'univers de la lecture me semble bien improbable.
 
 

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