jeudi 25 septembre 2014

"L'aplaventrisme" devant l'albertaineTransCanada Pipeline

Jean-Robert Sansfaçon, dans son éditorial de ce matin au Devoir, a perdu confiance dans le processus d'évaluation de ce projet pétrolier au large de Cacouna. La décision de la juge Claudine Roy exigeant la suspension des travaux jusqu'au 15 octobre révèle que les fonctionnaires provinciaux responsables du dossier ne connaissaient rien aux bélugas et n'avaient pas fait appel à des experts pour les éclairer dans leur décision.
 
L'autorisation des travaux de forage durant la saison de mise bas des bélugas ne présentait pas le caractère raisonnable   et ne répondait pas aux critères de transparence, de justification et d'intelligibilité. La juge a aussi reconnu que l'expert en bélugas Robert Michaud apportait des observations valables. Cependant, la société albertaine avait refusé de signer un engagement d'agir de manière à ne pas nuire à la faune marine. Elle aurait aussi évité de répondre aux questions des fonctionnaires inquiets.
 
Le ministère de l'Environnement du Québec a  autorisé pourtant ces travaux coûteux et jure, du même souffle,  que la décision n'est pas prise pour la construction du terminal. Quelle fourberie,  écrit l'éditorialiste. Les projets des pétrolières s'orientent vers un gazoduc transformé en pipeline pétrolier. Le gaz sera ensuite acheminé de quelle façon ? L'éditorialiste évalue à une centaine de millions par année l'augmentation subséquente du prix du gaz pour le Québec.
 
Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace, dit que David Heurtel "a clairement erré". Sylvain Gaudreault, porte-parole en matière d'environnement de l'opposition officielle, a affirmé qu'il avait rarement vu un jugement aussi sévère à l'égard d'un ministre, écrit ce matin Robert Dutrisac, dans le même journal. Bernard Drainville, porte-parole en matière d'énergie, demande une évaluation du BAPE sans délai et l'annulation des certificats d'autorisation accordés.
 
Une solution de rechange au port de Cacouna sera-t-elle envisageable ? La volonté du gouvernement Couillard semble inébranlable, en avant le pétrole albertain vers l'exportation en passant sur et sous les terres et eaux du Québec. Le gouvernement a pourtant la responsabilité de protéger les espèces menacées.
 

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