lundi 3 février 2014

Retrait aux municipalités de toute compétence sur les puisements d'eau

Le ministre du développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet enlève aux municipalités toute compétence sur les puisements d'eau réalisés par les sociétés pétrolières et gazières. Il a déposé le 29 mai dernier un nouveau projet de Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection.
 
Ce projet comporte des reculs importants pour les communautés et les municipalités locales. Il enlève aux municipalités toute compétence sur les puisements d'eau effectués  sur leur territoire, si ces puisements d'eau sont réalisés par les sociétés gazières et pétrolières. (art. 7, avant-dernier alinéa). Il se substitue au Règlement dit de Saint-Bonaventure et à ses diverses variantes, règlement adopté par 70 municipalités, dont celle de Saint-Robert par sa résolution 4812-04-2013 du 2 avril 2013. Ce nouveau projet n'offre que des protections bien inférieures à celles prévues dans les règlements municipaux (art. 124, Loi sur la qualité de l'environnement).
 
En permettant aux sociétés gazières et pétrolières de pratiquer des forages par fracturation hydraulique sur un territoire municipal dont le sous-sol pourrait renfermer des hydrocarbures fossiles non conventionnels (HFNC) sans que la communauté locale et ses représentants aient leur mot à dire, le projet de règlement compromet toute autre sorte de développement sur ce territoire.
 
L'exploration ou l'exploitation des HFNC à proximité des propriétés des résidents réduit la valeur des immeubles et des terrains, porte atteinte à l'assiette fiscale des municipalités et compromet la tranquilité, la santé et la sécurité des personnes. Discutez-en avec les personnes de La Présentation qui tentent de vendre leur patrimoine...
 
En plus des risques démontrés d'explosion et d'incendies dus à la remontée du gaz par des fissures créées par le procédé de fracturation hydraulique, nos villes ne sont pas équipées pour assurer la sécurité publique advenant un accident causé par l'industrie gazière et/ou pétrolière.
 
Si  de plus, la source d'eau sert à abreuver le bétail, elle ne bénéficie d'aucune protection !
 
Les villes de Restigouche  et  de Gaspé  se défendent présentement contre ces puissantes sociétés. Nous devons soutenir leur défense au cas où ce serait notre tour, un jour, car on ne peut oublier que les sociétés pétrolières/gazières ont déjà acquis notre sous-sol robertois par des claims  payés au minime prix de 10 cents l'hectare.
 
Un fonds de défense du règlement dit de Saint-Bonaventure se constitue depuis mars 2013. Déjà 10 villes ont répondu positivement à la constitution de ce fonds de solidarité intermunicipale. Saint-Robert a résolu en 4813-4-2013 de ne pas y participer. Pour 50 cents par citoyen, Saint-Robert a été invité encore récemment à participer à ce fonds de défense des enjeux municipaux. Sur proposition de Germain Forcier et secondé par Joël Pelletier, nos élus ont résolu de ne pas participer à la rencontre concernant la fondation du fonds de défense du règlement dit de Saint-Bonaventure qu'il venait d'adopter par le règlement 377-2013. Aussi à une plus récente séance publique, ils ont réitéré leur volonté de ne pas se joindre à ce fonds de défense.
 
Nous devons exiger de nos élus municipaux qu'ils combattent ce projet de règlement inacceptable et dangereux! Nous devons faire savoir au gouvernement notre opposition à la promulgation de ce projet de règlement sur la protection des eaux..
 
Plusieurs personnes de nos municipalités ont déjà manifesté leur volonté de ne pas laisser ces sociétés forer leurs terres par leur signature au formulaire Vous n'entrerez pas chez nous. Le 17 février 2014, un nouveau dépôt de signatures de plus de 25 000 personnes aura lieu à Saint-Hyacinthe en présence des médias.
 
S'informer, c'est s'engager.
 
(Source: comité de vigilance de Saint-Robert, Saint-Aimé et Massueville du Regroupement interrégional des gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent)

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