mardi 11 février 2014

Première journée de riposte contre la surveillance numérique de masse

La majorité des programmes de surveillance numériques remettent en question la présomption d'innocence, le droit à l'intimité, la liberté d'expression et les fondements des régimes démocratiques, voilà ce que nous rappelait la Commissaire à la vie privée du Canada lors du dépôt de son rapport devant la Chambre des communes en janvier dernier. Elle demandait aussi des réformes du cadre légal régissant les activités des espions au Canada.
 
Déjà en décembre, 500 écrivains dans 80 pays nous ont rappelé qu'une société sous surveillance n'était plus une démocratie  et devenait une entrave à la liberté de penser et de créer. Les programmeurs et les informaticiens, qui ont un sens de la morale, devraient s'assurer que la technologie ne se détourne pas de l'intérêt public. Toutefois il est pertinent de se rappeler aussi que leur employeur soigne d'abord le rendement des investisseurs avant l'intérêt des communautés humaines.
 
C'est maintenant le temps de comprendre cette mobilisation de 5 000 groupes de citoyens, entreprises du Web et militants qui appuient cette journée de mobilisation en format numérique afin de pouvoir continuer d'interagir comme des personnes libres.
 
Toutefois les sociétés comme Apple, Google, Facebook, Twitter et Yahoo, dont leurs réseaux participent à ce type de surveillance, ne font pas partie de la liste des adhérents à cette Journée de riposte. La liberté civile doit jouer dans le même orchestre que la liberté dans les technologies.
 
Cette journée de riposte invite à dénoncer publiquement, par un geste civique, les intrusions numériques institutionnalisées dans notre vie priviée et à y résister sur le site: thedaywefightback.org.
 
 (Source: Le Devoir, 11 février 2014)
 


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