lundi 10 février 2014

Gabriel Arcand: magnifique dans "Moi, Feuerbbach" au Prospéro en supplémentaires

Cet acteur revisite un rôle qu'il a tenu déjà en 1995, dans un texte de l'auteur Tankred Dorst. L'histoire d'un comédien d'un certain âge qui se présente dans un théâtre pour une audition après sept ans de silence professionnel. Au lieu de rencontrer  le directeur, il se retrouve dans un dialogue face à un jeune assistant inculte qui ignore tout de l'expérience théâtrale du vieil acteur sexagénaire. Un spectacle qui nous parle d'identité, d'existence, du désir d'avoir encore une place dans la vie théâtrale qui continue d'évoluer avec ses contemporains. Ils échangent d'abord sur le théâtre, sur le sens de la vie, dans un texte magnifique de 80 pages, dira Arcand en entrevue.
 
Gabriel y explique que ce texte rassemble tout ce qu'il a entendu sur le théâtre, tout ce que les acteurs et ceux qui le pratiquent en pensent.  Un grand paradoxe entre le côté éphémère du métier d'acteur dont l'art s'efface à mesure qu'il est prononcé et entendu et l'acharnement à vouloir  pratiquer ce métier tout de même. On y entend la raison d'être de leur existence dans ce long dialogue sur le théâtre, sur la vie, sur le destion des acteurs sans emploi et leur souffrance.
 
Une prestation remarquable très appréciée du public présent hier au Prospéro. Une salle comble qui vibre avec ce texte exigeant pour l'acteur et pour le spectateur, un texte dense qui demande une attention soutenue de l'auditeur. De fins détails du langage corporel d'Arcand, une diction impeccable, des niveaux de timbre agilement traversés, une gestuelle raffinée et soignée, un travail d'acteur noblement travaillé.
 
Recommandable pour tous ceux qui aiment le théâtre. Une saveur d'excellence. J'ai beaucoup savouré cette matinée théâtrale offerte en supplémentaire. Il y en aura de nouvelles jusqu'en mai.
 
(Source: site du théâtre Prospéro)
 
 

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