mercredi 23 juillet 2014

Pression pétrolière accrue au Québec

Comme la Ville de South Portland, dans le Maine, interdit le transport du pétrole des sables bitumineux albertains, les sociétés pétrolières comptent sur le Québec pour exporter vers l'Europe. Le Devoir, dans son édition d'aujourd'hui, sous la plume d'Alexandre Schields, nous apprend que le maire Jalbert a adopté un règlement dans une optique de protection de l'environnement pour bloquer définitivement le passage à cet or noir canadien. Ce conseil municipal refuse que le pipeline partant de Montréal n'achemine son flux à South Portland. Ils refusent l'inversion du flux du pipeline construit en 1941 qui transporte normalement du pétrole brut léger du Maine jusqu'au  Suncor montréalais.
 
Les promoteurs de cette exportation ont déjà dépensé 6,5 millions de $ pour préparer ce projet. Le cofondateur d'Équiterre, Steven Guilbeault, pense que c'était la manière la plus facile de sortir le pétrole albertain de l'Amérique du Nord. Ainsi South Portland brouille les plans.
 
Le gouvernement Couillard est favorable au projet TransCanada même avant d'avoir décidé la portée de l'évaluation environnementale à mener au Québec. Harper a approuvé l'inversion du flux dans l'oléoduc 9 B récemment. Le Québec demeure un point de passage névralgique pour le futur pipeline. En vertu des règles fédérales, c'est le gouvernement Harper qui décidera du projet Énergie Est qui transporterait 1,1 million de barils chaque jour vers le Québec, puis vers le Nouveau-Brunswick, dès 2018. Cet gigantesque projet a été présenté à l'Offce national de l'énergie (ONE)  par la société TransCanada (TC).
 
TC s'attend à construire des centaines de kilomètres de pipeline dans notre sol et traverser le fleuve Saint-Laurent aussi. Cacouna accueillerait un terminal maritime d'exportation au coeur de l'estuaire du fleuve. Comme l'ONE dépend des décisions du bureau de monsieur Harper, notre premier ministre du Canada tranchera.
 
En attendant, les gens du Bas-Saint-Laurent s'interrogent avec beaucoup d'autres populations du Québec sur les tentatives séductrices de l'industrie. La mobilisation citoyenne s'organise et parle. Le RVHQ (nouveau regroupement Vigilance hydrocarbures du Québec, anciennement RIGSVSL, regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent) informe la population. Leur site internet nous apprend ce qui se trame à travers le Québec, les informations foisonnent et pour quiconque veut être au courant des récentes discussions, il est approprié d'aller le visiter.
 
 

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