lundi 7 juillet 2014

A la recherche de la Beauté dans l'unité et l'harmonie

L'administrateur du musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, monsieur Pierre Lambert, l'expert de l'exposition commémorative de la naissance d'Ozias Leduc présentée à Mont-Saint-Hilaire en cet été 2014 était le conférencier invité, hier, à l'église Saint-Romuald de Farnham.
 
Auteur du livre Ozias Leduc, Le peintre en quête de beauté, publié en 2013, et magnifiquement illustré de nombreuses photographies en couleur, Pierre Lambert connaît bien l'oeuvre autant que le peintre.  Il nous a présenté quelques oeuvres en nous faisant remarquer plusieurs détails de composition, de nuances, de choix de couleurs, de dessin, de symbolisme, etc.
 
Ozias a décoré plus d'une trentaine d'églises de ses peintures. Les plus renommées sont celles de Mont-Saint-Hilaire, de Shawinigan-Sud,  de la chapelle de l'archevêché de Sherbrooke, de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours dans le Vieux-Montréal, de la cathédrale de Joliette, entre autres.
 
Le mont Saint-Hilaire l'a aussi inspiré tout au long de sa vie pour réaliser des natures mortes, des scènes de genre, des hommages à la lumière, à la neige et à la nature de son coin de pays qu'il aimait tant arpenter et savourer, lentement.
 
Pomiculteur comme son père dans le rang des Trente de Saint-Hilaire, aujourd'hui nommé chemin Ozias-Leduc, Ozias donnait parfois des conférences sur le symbolisme. Il écrivait: l'art résulte avant tout de la volonté de pénétrer l'ordre de la nature et d'accéder ainsi au Beau, au Bon, au Vrai et à la véritable beauté, c'est-à-dire à Dieu" peut-on lire dans l'ouvrage de Lambert.
 
Son élève et disciple Paul-Émile Borduas travaillait souvent à l'atelier Correlieu de Leduc. Jean-Paul Riopelle était tout autant impressionné par la lenteur du travail de Leduc.
 
Ozias s'intéressait aux minéraux, il trouvait aussi du temps pour écrire dans La Terre de Chez Nous. Il était un homme de réflexion, un honnête homme, écrit Lambert. Il aimait aussi la lecture et la musique. Il se levait et se couchait avec le soleil, sans électricité dans l'atelier, en symbiose avec la nature qu'il appréciait tant.
 
Il s'est aussi engagé dans sa communauté comme marguillier, conseiller municipal, commissaire scolaire. Il a été membre fondateur de la Société d'histoire régionale de Saint-Hyacinthe dont il dessina le blason en 1938, nous apprend aussi l'auteur.
 
Lors de cette conférence à Farnham, nous avons pu échanger quelques mots avec des dames bénévoles de cette communauté. L'une d'entre elles m'a parlé de ses souvenirs affectueux pour le vicaire de cette paroisse, l'abbé Jean Filion, durant 17 ans, et originaire de Saint-Robert, maintenant à la retraite due à une santé plus fragile à l'aube de ses 80 ans.
 
Profitions de l'été pour faire des découvertes artistiques à travers nos régions québécoises.
 
 

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