mardi 15 juillet 2014

Les aires protégées: objectif raté de 12 % d'ici 2015 ?

Selon Patrick Nadeau, directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), le développement minier nuit à la mise en place des mesures de protection auxquelles  le gouvernement provincial s'était engagé.
 
Dans son Rapport 2014 sur l'état des parcs du Canada, la SNAP a mesuré l'écart qui nous sépare de cet objectif. Actuellement 9,11 % de notre territoire est protégé. On devra rajouter  des superficies de plus 48 000  km d'ici décembre 2015. Cinq fois la grandeur du parc de la Mauricie chaque mois d'ici cette date butoir.
 
L'engagement international à respecter sera ensuite de protéger 17 % de ses terres d'ici 2020. Un autre cinq ans pour ajouter, entre 2015 et 2020,  plus de 74 fois la grandeur du même parc. Depuis l'an dernier, monsieur Nadeau ajoute qu'il n'y a pas eu de création de zones substantielles" selon l'article d'Alexandre Shields du Devoir de ce matin.
 
Inquiétude quand on sait que le premier ministre Couillard a promis de donner la priorité aux compagnies forestières.  Je ne sacrifierai pas une seule job dans la forêt pour les cariboux, a-t-il dit pendant sa récente campagne électorale .De plus la présence de titres miniers est un des principaux obstacles à la création de nouvelles aires protégées, explique monsieur Nadeau au journaliste.
 
Le porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, Ugo Lapointe, aussi cinéaste bien connu, explique que le gouvernement peut imposer une durée limitée aux titres miniers. Une entreprise minière peut aussi conserver ses titres d'exploitation pendant qu'on met en réserve provisoirement un territoire donné.
 
Les gestes concrets démontrant la volonté de passer aux actes semblent peu visibles et inquiètent les personnes qui s'intéressent à ce sujet. Conserver une biodiversité nécessite des engagements, des actions, une volonté politique. Nous attendons plus que des paroles et des signatures virtuelles, mais des actes.
 
(Le Devoir, édition du 15 juillet 2014)
 
S'informer, c'est s'engager.

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