samedi 2 août 2014

Notre poète aurait 100 ans

Aujourd'hui notre Québec fête le souvenir de la naissance de Félix Leclerc qui aurait 100 ans en ce 2 août s'il vivait encore pour nous dire son amour de la langue française. De La Tuque à Ottawa pour ses études, à Québec pour son premier emploi à la radio, à Montréal pour rencontrer d'autres amis des mots, au théâtre ou à la radio, à Vaudreuil pour écrire et inventer une famille, à Paris pour chanter et triompher, à l'île d'Orléans pour s'enraciner avec sa seconde famille et saisir la beauté du temps qui passe, Félix nous apprend la passion et le respect de la langue française.
 
Lors d'un entretien à Paris, à la télévision, où on lui demandait ce qui l'agaçait dans la vie parisienne, il répondit rapidement que l'utilisation si fréquente des expressions anglaises en France le heurtait. Il soulignait qu'ici, on utilisait fin de de semaine comme expression au lieu de weekend. Nous avons souvent l'équivalent en français des expressions anglaises utilisées. Pourquoi persiste l'envie de suivre en colonisé les comportements des colonisateurs ? Sommes-nous conscients de la fragilité de la langue de nos ancêtres dans un pays entouré de parlants autrement ?
 
Ses romans, ses recueils de contes, ses pièces de théâtre sont des bijoux à remettre sur nos tables de lecture. Ce poète aimait surtout écrire, beaucoup plus que chanter. Je l'avais vu en spectacle au début des années 1970 au Patriote montréalais. Il ne semblait pas comblé par les applaudissements. Son plaisir était dans les mots, le plaisir de travailler la langue.
 
Vincent Vallières, Bernard Adamus ont su reconnaître cette parole.  Vallières, sur les ondes d'Espace musique, en parlera aujourd'hui de cette rencontre avec les mots de l'auteur et poète Leclerc. Plusieurs émissions aujourd'hui souligneront la contribution importance de cet auteur, fidèle à lui-même.
 
Félix a influencé Brel et Brassens, il est le père des chansonniers, clame l'universitaire de l'UQAM, Luc Bellemare, musicologue, dans l'édition du Devoir d'hier. Tous les grands débats que la société québécoise traverse depuis une dizaine d'années ont des liens avec ce que Félix nous disait, estime ce spécialiste. Pensons aux ressources naturelles, à la laïcité, à l'écologie, au désir de pays, au fait de suivre  ses rêves et d'aller au bout, pis si cà fonctionne pas, trouves-en d'autres  nous dira-t-il demain dans une émission d'Élizabeth Gagnon à la radio publique en rencontre imaginaire entre Vincent Vallières et les archives conservées des paroles de Félix.
 
Un moment à ne pas manquer pour devenir plus conscient de la beauté de la langue française, sa richesse et une invitation à vouloir bien l'utiliser dans notre vie quotidienne.

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