lundi 14 juillet 2014

De l'Isle-aux-Grues à ici: même intérêt pour la vie

En allant faire une court séjour dans son archipel, nous avons découvert leur journal régional de la côte sud, L'Oie Blanche. Quel plaisir de découvrir une photographie d'un groupe de citoyens engagés dans la protection de leur territoire pour leur richesse naturelle. Échangeant lors de réunions virtuelles  depuis quelques temps avec madame Odette Lussier, une femme engagée dans sa communauté, j'aperçois son visage souriant dans ce journal. Le monde est petit, dit-on souvent. Une réalité si souvent vécue dans notre microcosme québécois.
 
Une croisière dans l'archipel nous a permis d'observer des oiseaux et un paysage nouveau. L'île acquise par monsieur Laurent Beaudoin de Bombardier ou telle autre, acquise au bas prix de 4 millions de $ par des entrepreneurs prospères nous apparaissent dans leur vaste espace naturel.  Il y reste encore quelques îles à vendre... dans cet archipel au coeur du Saint-Laurent, près de Montmagny.
 
Nos hôtes, Nicole Ferland et Gilles Tardif, aubergiste et restaurateur des maisons du grand héron de l'Isle-aux-Grues, savent mettre en valeur la beauté de leur coin de pays. Des produits locaux tels que l'esturgeon servi de diverses façons, les fameux fromages Riopelle ou de la  Mi-carême, rappelant leur fête costumée annuelle de la mi-mars ou leur cheddar vieilli de 3 ans   ou le cidre des vergers de Cap Saint-Ignace, leur choix d'aliments est consciemment effectué pour encourager l'économie régionale de proximité.  Apprêtés avec goût et présentés avec un réel souci d'esthétisme, servis avec le sourire invitant du personnel, les menus sains et gourmands sont concoctés avec une attention soignée pour leurs visiteurs.
 
Une auberge avec vue sur les marées et sur la rive sud du Saint-Laurent, deux yourtes et deux tipis, à proximité du restaurant,  pour les visiteurs qui souhaitent un hébergement original et moins conventionnel sont disponibles pour un repos empreint du silence ou du chant des oiseaux, selon l'heure de la journée.
 
Si près d'ici et si différent à la fois. Les marées et les dénivellations, la haute et la basse ville de l'île, qui changent notre regard, si habitué à la constance de notre plat pays robertois.  Quatre fermes importantes, l'agriculture pour les besoins de leur troupeau, une fromagerie reconnue pour leurs excellents produits aux croûtes parfumées d'un lait de vaches nourries au foin de mer, un musée exposant, entre autres,  des souvenirs du peintre Jean-Paul Riopelle qui avait choisi d'y vivre entre 1995 et son décès en 2002, sont de nombreux attraits invitant à la découverte.
 
Une population inférieure à 150 habitants, fière de son île,  laisse toute la place à l'émerveillement devant leur résistance aux hivers rigoureux sans transport facile quand l'hiver se pointe et leur nécessaire esprit de prévoyance. Les écoliers sont transportés chaque jour en avion pour étudier sur la rive sud, tant au primaire qu'au secondaire. Une caisse populaire, un bureau de poste, un dépanneur et un infirmier sont tout de même accessibles en tout temps aux insulaires.
 
Des conversations surgissent avec ces amoureux de la nature qui choisissent 'un genre de vie différent du monde consumériste urbain. Ils prennent du plaisir à regarder le temps s'écouler au rythme des marées ponctuant la venue des arrivées et des départs, des approvisionnements anticipés, des visites de curieux touristes en désir de rencontres et de riches découvertes d'insulaires québécois, si fraternellement proches aussi.
 
 

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