dimanche 29 août 2021

Des données convaincantes à considérer pour mieux agir

Le recours à des données probantes pour alimenter notre réflexion est nécessaire pour contribuer à améliorer les pratiques en éducation, écrivait Normand Baillargeon, cette fin de semaine, dans sa chronique dans Le Devoir. Certaines pratiques dans ce domaine font consensus sur les faits pertinents à connaître pour agir au mieux, et sur ce que ces faits disent exactement, consensus aussi sur les finalités à viser et sur les valeurs à adopter. Dans ces cas, les experts sont entendus, généralement.

Il nous donne un exemple: pour naviguer sur le fleuve Saint-Laurent, les pilotes changent aux Escoumins. Un pilote spécialisé prendra la barre pour une portion du fleuve jusqu'à Québec. Puis un autre pilote spécialisé conduira jusqu'à Trois-Rivières. Et ainsi de suite jusqu'au bon port. Chaque pilote connaît profondément la section du fleuve dont il est l'expert.

Ici les faits pertinents sont la complexité de la navigation dans notre fleuve, et le fait que la météo et les saisons modulent les problèmes, au cours de circonstances très variées. Des experts connaissent ces difficultés et peuvent naviguer alors de manière sécuritaire. La finalité visée est l'assurance que le navire arrive sans dommages à son port et fait aussi consensus.

Parfois les faits pertinents à connaître pour agir font débat, et ce que disent exactement les faits fait aussi débat. Les finalités à viser et les valeurs à protéger peuvent aussi faire l'objet de débats. Ainsi avec la pandémie, les faits pertinents évoluent et sont parfois mal connus. Les décisions à prendre écorchent parfois certaines valeurs importantes: la santé et la liberté, par exemple.

Pour aider à décider, on doit se baser sur des données relativement sûres. Nous devons d'abord les connaître, quitte à les réviser plus tard si la circonstance change ou si la recherche l'exige.

Ainsi, insiste-t-il, la finalité de l'éducation est que tout le monde veut le bien des enfants. Donc, prendre acte des données probantes et ce qu'elles nous disent doit être débattues sérieusement. Les actions et les précautions à prendre dans nos écoles demeureront probablement encore plusieurs semaines sujets à débat. En outre, nos relations interpersonnelles et sociales demeureront encore prudentes tant que la pandémie ne sera pas totalement résorbée. Même vaccinés doublement, les mesures sanitaires sont encore appropriées pour protéger ceux qu'on aime.

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