dimanche 5 mai 2013

Marie-Christine Poirier et Sola Nkani, duettistes piano-chant

Le 28 avril, le Café-Théâtre les Beaux Instants, présentait ce duo de jeunes femmes musiciennes, joyeuses, et fort talentueuses.

La pianiste Marie-Christine détient, en plus d'une maîtrise en interprétation,  un DESS (diplôme d'études supérieures spécialisées) en piano 4 mains/2 pianos avec sa collègue Amélie Fortin, avec qui elle forme le Duo Fortin-Poirier.   Ce dernier a été sélectionné pour une grande tournée de concerts pour 2013-2014 par les Entrées en Scène Loto-Québec.

La mezzo-soprano Sola détient aussi une maîtrise en interprétation de l'Université de Montréal. Elle se produit autant en formation jazz qu'en formations classiques. Elle complète une formation à l'enseignement à l'Université d'Ottawa.

Elles forment ensemble le SMC Duo.  Une théâtralité, des beautés sensuelles, charmantes et éclatantes, du velours musical, tout y est pour une réception chaleureuse du public satisfait.

Habillées de robes noires seyantes et  sensuelles, sculptant leur beauté corporelle indénialbe d'une jeunesse encore toute présente, ces jeunes femmes nous présentaient leur Musique en terre  d'Amérique.

Elles nous ont présenté des oeuvres de George Gershwinn, célèbre compositeur américain, des Negro Spirituals traditionnels, des mélodies hébraîques de Maurice Ravel qui, tout en n'étant pas un compositeur d'Amérique, aimait bien l'oeuvre de Gershwin, des Exercices de style de José Evangelista, drôlement efficaces pour dérider un public du dimanche matin. Un même texte avec des mélodies et des arrangements selon divers styles de langage et de musique.  Drôle à s'esclaffer de rire. 

Puis du québécois Lionel Daunais, qui nous a quittés en 1982, Sept épitaphes plaisantes.  De quoi sourire ici, encore l'humour qui rassemble... Et ces artistes et leur public de tous âges.

Pour finir, elles nous interprétaient des Cabaret Songs de William Bolcom, toujours vivant. Encore de l'humour et de la fantaisie. Musical new-yorkais, comme une prime d'Amérique...pensais-je. Des vocalises sensuelles, des sons chuchotés, dans Amor, des regards de comédienne expérimentée...

Une diction impeccable autant en anglais qu'en français dans les textes chantés, un accent de québécoise bien adaptée dans les textes parlés, une sobriété dans le geste souvent empreint d'intériorité profonde, des consonnes qui sonnent  dans l'émotion ténue, des yeux si éloquents, un timbre riche autant dans les graves que réussi dans l'aigu, des nuances finement ciselées, et une pianiste attentive qui suit la chanteuse dans un pas de deux attentif... voilà qui réussit à combler son auditoire.

Une autre excellente proposition du diffuseur Azimut régional.

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