mardi 5 septembre 2017

L'utilitarisme de l'éducation

Préparer les étudiants au marché du travail ou les former dans le sens d'une culture générale ?

Les besoins du marché du travail évoluent, les emplois manuels seront plus rares avec la technologisation et la robotisation qui prennent de plus en plus de place. Les nouveaux emplois exigeront une plus grande capacité de réfléchir sur le sens de la vie et sur l'orientation de la société. Des citoyens plus ouverts et plus alertes intellectuellement, plus critiques pourraient sauver la démocratie, explique le sociologue Guy Rocher.

Membre de la commission Parent (1961-1963), âgé de 93 ans, auteur du premier livre de sociologie que j'ai étudié au cégep, ce professeur émérite connaît bien le sujet et Marco Fortier présente une entrevue dans Le Devoir du 27 août.

Depuis 1967, les enfants de milieux modestes ou défavorisés peuvent maintenant poursuivre des études jusqu'à l'université car leur gratuité a été un facteur important. L'éducation demeure encore une priorité des partis politiques. Toutefois, le sociologue déplore qu'on ne valorise pas suffisamment le statut d'enseignant, surtout au secondaire et au collégial.

Le réseau collégial unique au Québec est né dans l'ébullition sociale de la Révolution tranquille. On a voulu y démocratiser l'éducation supérieure (45,8 % au secteur préuniversitaire). La qualité des professeurs a augmenté depuis plusieurs années. Les sections professionnelles (47,9 %) font le succès des cégeps et deviennent un moteur de développement économique et culturel.

Maintenant, 50 000 étudiants obtiennent un diplôme d'études collégiales chaque année. 175 270 étudient dans les 48 cégeps. Les programmes les plus fréquentés sont les sciences humaines et sciences de la nature dans le secteur préuniversitaire et les soins infirmiers et gestion de commerces dans le secteur technique.







Aucun commentaire:

Publier un commentaire