Voici un texte important pour comprendre la valeur d'être informé. Un membre du Regroupement Vigilance Hydrocarbure Québec (RVHQ) a écrit ceci. Je souhaite que ce texte soit lu par toutes les personnes intéressées à la protection de l'eau potable. Voici ce document qui suit.
Ristigouche Sud-Est
Environnement et violence économique
Le 5 septembre 2017, monsieur
François Boulay, maire de Ristigouche Sud-Est, affrontera devant les tribunaux
la pétrolière Gastem. Cette dernière poursuit la municipalité pour une somme de
1,5 millions de dollars concernant un règlement que le conseil municipal a
adopté afin de protéger l’eau potable de ses 157 citoyens.
Le discours médiatique que
tiennent nos élus provinciaux sur la nécessité de faire la transition
énergétique, livré avec verve et conviction, est ironiquement accompagné de
politiques qui ignorent les constats de la science et bafouent les notions de
bien commun et de justice sociale. En effet, la Loi sur les hydrocarbures,
adoptée sous le bâillon au mois de décembre 2016, est grossièrement favorable aux
pétrolières et aux gazières et est appuyée par un ministère de l’Environnement
émasculé, incapable de répondre aux objectifs fondamentaux de sa mission.
Parallèlement, le gouvernement engloutit sans consultation des fonds publics
astronomiques pour soutenir des entreprises polluantes et génératrices de
conflits sociaux. Quant aux municipalités, privées de tout pouvoir légal, elles
sont incapables de protéger leur milieu de vie.
Cette conjoncture délétère
consolide la souveraineté toxique de ces épaves industrielles d’un autre temps,
venues s’échouer dans nos communautés. Elle favorise aussi le recours à ce
genre de poursuite ignoble, d’une rare violence économique. En effet, une
victoire de la compagnie pourrait, jurisprudence à l’appui, empêcher sans appel
les municipalités du Québec de protéger leur environnement, laissant à
elles-mêmes toutes les municipalités « claimées »
de la Vallée du Saint-Laurent. Au moment où la science annonce la «Sixième
extinction massive», c’est l’attitude
frivole et inconséquente du gouvernement qui se comporte en véritable laquais
de cette industrie, qu’il faudrait sanctionner. De toute évidence, seule la
société civile semble en mesure de rétablir un minimum de justice sociale et
environnementale.
A l’instar de monsieur Marc
Brullemans, (coordonnateur interrégional de la région nord du Regroupement
vigilance hydrocarbures Québec/RVHQ, biophysicien et membre du collectif
scientifique sur la question du gaz de schiste), j’estime que le combat de
Gastem est dépassé et entrepris sans dignité. J’apporte sans réserve mon
soutien au maire de Ristigouche Sud-Est et je vous invite à en faire autant en
faisant un don à cette municipalité.
Josée Gagnon
Mont-Saint-Hilaire
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