mercredi 6 septembre 2017

L'histoire, pourquoi ?

Pourquoi étudier l'histoire aujourd'hui ? Voici la question que se pose Martin Pâquet dans la page Idées du Devoir de la fin de semaine dernière. Spinoza a répondu simplement: ni rire, ni pleurer, ni détester, mais comprendre, nous rappelle-t-il.

Au lieu de retenir des dates et des faits, d'abord il importe de les mettre en relation, se donner une perspective et saisir le contexte. Comprendre, c'est "prendre avec".

L'étude du temps passé, dans ses continuités et ses ruptures avec le présent: voilà l'objet d'étude. La méthode: rassembler les documents avec les traces du passé, les étudier par l'analyse critique et reconstituer ce qui fut afin de mieux comprendre.

L'idéal de la vérité des faits et le respect de la dignité humaine: voilà la double exigence éthique indissociable.

La posture en matière de compréhension est surtout d'être un serviteur public: donner un sens pour saisir la perspective, les conséquences; comprendre les attentes de ses concitoyens et  faire comprendre le passé dans sa complexité.

L'histoire relève ainsi d'une disposition à l'endroit de soi et des autres. Elle reste celle de la compréhension, sans jugements moraux, mais avec une empathie constante à l'égard de la condition humaine à travers le temps. Sa finalité repose dans cette commune condition qu'il importe de comprendre.


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