jeudi 28 septembre 2017

L'utilisation des plantes pour assainir les eaux usées

Les usines d'épuration des eaux usées rencontrent un problème insurmontable jusqu'à maintenant. Elles devront trouver une manière d'éliminer les antibiotiques, les médicaments ou le bisphénol A qui se retrouve dans le revêtement intérieur  des boîtes de conserve et dans divers contenants pour l'eau et la nourriture ou les métaux lourds ou les hormones ou d'autres perturbateurs endocriniens ou les psychotropes.

Cette semaine à Montréal, on présentait des résultats intéressants à la 14e conférence internationale sur les phytotechnologies (IPC 2017). L'Université technique de Crète en Grèce a réussi à retirer 92 % de bisphénol A présent dans les eaux usées d'une petite municipalité de l'île. En construisant un marais, en y faisant pousser du jonc piquant, une plante indigène qui est bien adaptée aux milieux salés, qui supporte bien le stress, le chercheur a réussi à assainir les eaux usées qui  circulent à travers les racines du jonc.

Même si les biberons ne contiennent plus de bisphénol A depuis 2008, ce produit est un perturbateur endocrinien. Il mime les effets de nos hormones et peut entraîner des anomalies physiologiques et reproductrices.

Il faut procéder par des tests pour déterminer quelles plantes indigènes peuvent extraire efficacement et rapidement les composés pharmaceutiques que l'on souhaite éliminer. La recherche devra continuer. Des combinaisons de différentes espèces pourront mieux y parvenir, selon le cas. Par des essais à petite échelle, les chercheurs réussiront probablement à  assainir les eaux usées de plus en plus économiquement. Le temps et la recherche scientifique apporteront certainement un jour une solution efficiente à ce problème de notre société.

(Source: Le Devoir, article de Pauline Gravel publié aujourd'hui)







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