jeudi 28 mai 2015

Les faits ou le oui-dire

Le scientifique n'aime pas les débats d'opinion et d'émotion. Il veut des faits. Comme dans un tribunal, le juge veut une présentation de faits. Les jurés ont la même information et, à partir d'elle, prennent une décision éclairée. Le scientifique veut apporter des faits et les mettre à la portée des autres. Ainsi chaque décideur pourra réfléchir à ce qui sera le meilleur choix sans devoir faire confiance au oui-dire inacceptable en sciences.
 
Philippe Archambault, professeur à l'Institut des sciences de la mer de l'Université du Québec à Rimouski, a participé à l'un des 135 colloques du 83e Congrès de l'Acfas. "Sommes-nous prêts pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures ?" était la question analysée dans son colloque. Spécialiste de la biodiversité, il est préoccupé par l'environnement du golfe et de l'estuaire du Saint-Laurent.  Il encourage une discussion citoyenne, à partir de faits reconnus,  des enjeux socioécologiques.  Un objectif  actuellement pour lui et son équipe. Un processus sain pour  obtenir de vrais débats.
 
Son équipe veut  créer un site Web et donnera accès à l'information disponible validée par des scientifiques. Différents spécialistes résumeront leurs connaissances sur les diverses facettes de la question des hydrocarbures dans le Saint-Laurent. Une vingtaine d'experts ont déjà accepté de collaborer à ce projet. Des enjeux complexes, des décisions rationnelles.  Un bon début pour un processus qui devrait s'élaborer sur trois ans.
 
(Source: Le Devoir,  article de Claude Lafleur)

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