lundi 25 mai 2015

Le développement du territoire

Dans le cadre du confrès actuel de l'Acfas, on se penchera sur les inégalités sociales et environnementales. Nathalie Lewis, professeur au Département sociétés, territoires et développement, questionne ces inégalités. Elle explique à Pierre Vallée, dans l'édition de la fin de semaine dernière du Devoir, qu'habituellement les groupes environnemtaux protègent l'environnement et les groupes sociaux dénoncent les inégalités sociales. Au lieu de travailler en silo, elle propose donc de travailler ensemble pour une meilleure justice environnementale.
 
Depuis plus de 40 ans, les chercheurs ont constaté que certaines pratiques nuisibles à l'environnement se trouvent surtout dans les secteurs les plus pauvres du territoire. Les populations vivant près des usines polluantes, près des sites d'enfouissement, subissent une inégalité environnementale supplémentaire. Il est difficile de protéger une zone densément habitée. Nathalie Lewis propose de se demander si une action protectrice de l'environnement créera une injustice. Favorise-t-on les gros joueurs de l'industrie et refile-t-on les coûts sociaux et environnementaux à la collectivité qui accueille l'exploitation ?
 
Actuellement, on justifie le modèle courant d'exploitation des ressources naturelles par les emplois créés. Elle constate qu'avec les avancées technologiques, la main-d'oeuvre est de moins en moins sollicitée. La collectivité en retire-t-elle de réels bénéfices ?
 
Elle estime que, pour décider si un projet est souhaitable pour tel territoire et pour la société, les promoteurs devraient faire la preuve que l'exploitation des ressources naturelles favorise davantage la pérennité de la collectivité et de son économie. Tous devraient y trouver un avantage.
 

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