lundi 25 novembre 2013

L'art musical et l'art visuel font bon ménage à la MMST

Le sculpteur Claude Millette de la région maskoutaine était l'invité du directeur général du Centre d'exposition de Saint-Hyacinthe, Marcel Blouin, lors d'un entretien à la Maison de la musique de Sorel-Tracy. En présentation, nous avons entendu une pertinente  improvisation  éloquente de style actuel, au piano, d'Antoine Laporte accompagnée d'un enregistrement audio d'une courte biographie et d'une description sommaire de la démarche du sculpteur invité.
 
L'assistance nombreuse a manifesté un grand intérêt à cet entretien, sans tambour ni trompette, qui s'est prolongé durant le double du temps prévu à l'origine à l'horaire, en posant des questions notamment.

Monsieur Millette, à l'aide d'un diaporama, nous présentait aussi des oeuvres publiques qui ont enrichi l'art public dans notre région, au Québec et même au Costa Rica et autres contrées éloignées. L'art public est au bénéfice de tous et fait partie du paysage visuel qui collabore au mieux-vivre collectif. Quand vous passerez au centre culturel de Tracy, un mur est rehaussé d'une sculpture Les affluents qui nous rappelle que la ville est à l'embouchure de deux chemins d'eau, la rivière Richelieu et le fleuve Saint-Laurent. Une réflexion de l'artiste qui aboutit à une oeuvre remarquable qui parle aux gens de la région.
 
Monsieur Blouin, par des questions pertinentes, a conduit l'entretien vers des sphères bien intéressantes. L'amour de la sculpture dès les jeunes années du sculpteur, puis à l'adolescence, lors de l'orientation professionnelle, les choix difficiles, les voies possibles. La démarche artistique qui démarre par le bois et rapidement s'oriente vers les matériaux métalliques. Dès l'âge de 10 ans, en fréquentant l'Expo 67, Claude Millette a compris que l'art visuel tiendrait une grande place dans sa vie. Au contact des oeuvres d'Yves Trudeau, célèbre sculpteur et professeur montréalais qui y exposait déjà, le jeune Millette sent l'appel.
 
Yves Trudeau est aussi l'époux d'une grande musicienne, dame Lefebvre, la soeur d'un important acteur des Jeunesses Musicales du Canada, Gilles Lefebvre, dont une salle porte même son nom au Centre d'art Orford. Madame Lefebvre-Trudeau était dans les années 90 sur le conseil d'administration, avec moi, de la Fondation de l'école de musique Vincent-d'Indy. Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'art musical et visuel se sont apprivoisés.
 
À l'invitation de Jocelyn Parenteau, ardent défenseur des artistes visuels de notre région, et de l'accueil de  la Maison de la musique de Sorel-Tracy, un  froid après-midi dominical s'est transformé en un chaud échange artistique.
 
On nous a expliqué le déroulement d'une construction d'imposantes formes sculpturales. L'idée du départ qui se transforme sous les lourds outillages de l'atelier pour finalement devenir une oeuvre de poésie métallique avec ses formes de danse animée dans le métal. Claude Millette fait jaser le métal en poésie visuelle, fait danser le mouvement dans l'oeil du spectateur attentif.
 
Une belle rencontre. Une découverte pour plusieurs participants à cet entretien public. Une expérience, que je souhaite, sera répétée avec d'autres interventions d'artistes visuels. Les musiciens connaissent souvent assez mal les artisans d'autres domaines artistiques. Des découvertes encore possibles.
 
 
 

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