samedi 20 novembre 2021

L'éco-anxiété monte

Ce phénomène devient de plus en plus un nouvel enjeu pour les professionnels de la santé mentale. L'éco-anxiété est un terme générique qui "regroupe un large éventail d'émotions telles que l'inquiétude, la peur, l'anxiété, la tristesse, la souffrance, l'indignation, la colère, la confusion, la désorientation" selon la Dr Robin Cooper, psychiatre et professeure à l'université de Californie à San Francisco. En septembre, les feux de forêt font rage en Californie, l'ouragan Ida menace le Sud et les inondations touchent New York.  "C'est l'effet des chocs que nous recevons de toutes parts et qui nous submergent".

Un programme en 10 points du Good Grief Network pour lutter contre l'anxiété climatique devient "transformateur" pour l'avocate spécialisée dans les droits humains en matière d'environnement, Sarah Jornsay-Silvergerg. Orientée par un ami, en 2018, vers ce programme, elle l'a immédiatement adopté.

Un Américain sur quatre est "très inquiet" face au dérèglement climatique selon une étude de l'université Yale menée en mars dernier. Sur un an (août 2020-août 2021), une augmentation de 565 % des requêtes sur Google à propos de l'éco-anxiété a été expliquée par Simon Rogers du Google News Lab, reflet d'"une sorte de peur existentielle".

"Le simple fait de rejoindre un groupe et d'avoir un espace sûr pour parler de ses expériences et partager des solutions peut faire beaucoup de bien. On se sent bien moins seul", selon Leslie Davenport, psychothérapeute et conseillère en éco-psychologie dans la région de la baie de San Francisco et à Tacoma, dans l'État de Washington.

(Source: le Courrier international no 1617 du 28 octobre au 3 novembre)

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