vendredi 12 novembre 2021

Dire une chose et faire son contraire

 "Sans un vrai plan d'action, les paroles ne sont que du vent". Alors que le Canada s'est joint à 24 autres pays pour mettre fin au financement international de l'industrie fossile d'ici la fin 2022, cet accord permet de continuer ce type de financement "dans de rares circonstances". Pourquoi une telle porte laissée ouverte ?

Le Canada a aussi rejoint le Global Methane Pledge pour réduire les émissions mondiales de méthane de 30 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Un engagement équivalent avait été pris en 2016. Un report de cinq ans sans aucune mesure politique supplémentaire.

Trudeau a aussi rejoint une alliance constituée de plus de 100 États abritant 85 % des forêts mondiales pour enrayer la déforestation d'ici 2030. On reprend ici les promesses signées par 38 pays en 2014 dans la Déclaration de New York sur les forêts. Déjà on discutait d'une réduction de moitié de la déforestation d'ici 2020 et de la volonté d'y mettre fin d'ici 2030. Une nouvelle décennie de déforestation devenue disponible.

Considérant que le Canada n'a respecté aucun de ses engagements climatiques depuis 1990, il est grand temps que le gouvernement définisse rapidement une feuille de route exhaustive, robuste et crédible. Les gouvernants canadiens ont le devoir de faire beaucoup mieux, et rapidement.

Les pétrolières, premières émettrices de GES au pays, comptent augmenter leur production du tiers d'ici 2030, alors que M. Trudeau nous annonce une baisse des GES  de 40 % à 45 % d'ici là.

Steven Guilbeault, maintenant ministre de l'Environnement, soulignait en 2007 que le problème en est un d'utilisation. 25 % de la population mondiale siphonne 75 % desdites ressources.

David Suzuki avertissait déjà au début du siècle que nous foncions droit dans le mur. Qu'attendons-nous, à Saint-Robert, pour agir pour le mieux-être écologique ? Alors qu'il y avait possibilité, en juillet 2021, en séance du conseil municipal,  de conserver un espace pour l'environnement naturel lors du lotissement de moins de 300 mètres carrés de terrains le long de la route 132 à Saint-Robert, qu'ont décidé les gouvernants de Saint-Robert ? Ah, ce n'était qu'un espace de 96 mètres carrés, ce n'était pas assez important, on fera dérogation et le parc n'existera tout simplement pas. Simple, n'est-ce pas de complaire aux promoteurs de notre développement domicilaire.

(Source: articles de Gaïa Febvre dans l'édition d'hier du Devoir et de Josée Blanchette dans l'édition de ce matin)


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