mercredi 20 août 2014

À chacun son Gaza !

Il y aurait trois raisons majeures, entre autres, pour résister à la circulation du pétrole bitumineux au Québec:
 
1. la contamination prévisible et irréversible du fleuve Saint-Laurent et des territoires habités;
 
2. l'accélération du réchauffement du climat;
 
3. le peu de bénéfices qu'en retireront les Québecois:
voilà comment résumait les limites du temps pétrolier monsieur Roméo Bouchard dans La fable du pétrole québécois publié le 7 août dernier dans Le Devoir.  Il y souligne aussi que les trois partis politiques principaux ont acheté sans réserve et sans vérification la propagande mensongères des pétrolières à l'oeuvre. Quand un réel débat public prendra place ? Les citoyens paieront les pots cassés, la décontamination, les voies de contournement, les expropriations, etc. Les contribuables demeureront cernés de tous côtés, avant d'être pulvérisés: à chacun son Gaza!, écrivait Roméo Bouchard.
 
Ce matin, à la lecture d'un aperçu  du rapport du Bureau de la sécurité des transports (BST) présenté par Marco Bélair-Cirino dans le même journal, nous apprenons des responsables de l'enquête  que la société MMA préférait couper les coins ronds.On tolérait des conditions dangereuses et des pratiques dangereuses. Mais qui est responsable d'assurer la sécurité du public ? N'est-ce pas la responsabilité du gouvernement?
 
L'administrateur en chef des opérations au BST, Jean Laporte, parle de "problèmes systémiques. " Il faudra dorénavant resserrer les règles de sécurité pour mieux encadrer le transport de matières dangereuses, peut-on lire. Mais qui  sera responsable de vérifier si les mesures rigoureuses adoptées sont respectées et suivies en tout temps, pour assurer la sécurité des personnes et de l'environnement ? Les  impératifs financiers, le laisser-faire prendront-ils le pas sur le sens des responsabiltés et le bien commun? La règle de la tolérance zéro sera-t-elle appliquée ou le laxisme sera encore toléré ?
 
Nous observerons la suite des choses et porterons alors nos jugements sur les actions mises en place afin que la tragédie de Lac-Mégantic ne se reproduise plus. Ni à Sorel-Tracy, ni ailleurs...
 
La transparence et la circulation fluide des informations permettront peut-être au contribuable de se faire une opinion. Sinon la résignation et l'indignation éphémère se poursuivront.

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