mardi 5 août 2014

De Sorel-Tracy par le fleuve: on fustige Québec

Le pétrole lourd des sables bitumineux albertains, reçu par train qui sera stocké par la compagnie Kildair à Sorel-Tracy, prendra la route du fleuve à la mi-septembre pour être exporté à l'extérieur de la province et aux États-Unis. Suncor qui achemine ce pétrole non raffiné a finalement décidé de répondre aux  questions des médias sur sa stratégie d'exportation. Encore il y a à peine quelques jours, elle refusait de fournir cette information aux journalistes qui l'interrogeaient sur la destination des navires cheminant sur le fleuve Saint-Laurent.
 
Équiterre a réagi avec force. "C'est scandaleux, ce projet n'a fait l'objet d'aucune consultation publique, tout s'est fait derrière des portes closes", dénonce Steven Guilbeault, directeur principal. Selon Radio-Canada, les entreprises Suncor et Kildair auraient reçu tous les permis du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Équiterre trouve cela inacceptable et demande que ce projet fasse l'objet d'un BAPE et que le ministre Heurtel procède à un examen approfondi et à des consultations publiques.
 
La Fondation David Suzuki réclame aussi une étude environnementale et une consultation publique. Le fleuve est une source d'eau potable pour 43 % des Québécois. La Fondation considère que ce projet comporte des risques pour l'environnement et la santé humaine. "Il est inconcevable que le fleuve Saint-Laurent devienne une voie d'exportation du pétrole albertain sans aucune évaluation environnementale" explique le chef des projets scientifiques à la Fondation, Jean-Patrick Toussaint.
 
Même si Kildair tente de rassurer la population par les mesures de sécurité adoptées, les organisations et les citoyens continuent de s'inquiéter face à ce projet controversé.
 
(Source: Fondation David Suzuki, Équiterre et le Devoir du 5 août 2014)

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