mardi 26 août 2014

Des livres pour Yves Bolduc, ministre de l'éducation

Hier, une initiative a été officiellement lancée. Un envoi de livres au ministre afin de l'aider à fournir des livres aux bibliothèques scolaires. L'étudiant Sébastien Talbot a proposé cette idée et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) l'appuie. Leur directeur des communications, Louis-Serge Houle, encourage ce genre d'action, selon l'article de Mélanie Loisel du Devoir  de ce matin.
 
Tout comme Yann Martel avait envoyé des livres au premier ministre Harper, les citoyens enverraient des livres au ministre Bolduc, en grand nombre et à son bureau.  Envahi par l'arrivée soudaine de tant de lecture potentielle, il partagera sûrement avec les écoles qui souffrent de ne plus pouvoir en acquérir suffisamment.
 
Pour éviter que la lecture se résume à des textes virtuels lus sur la toile, une variété de lecture de livres jeunesse permet d'initier le jeune lecteur à des oeuvres de qualité. La parole maladroite du ministre a fait surgir de nombreuses questions: quelle importance nos décideurs donnent-ils à l'éducation, à la lecture, au développement culturel des jeunes ?
 
Quand on sait que près de 50 % des québécois ont de la difficulté à comprendre le sens des textes le moindrement fouillés  et se contentent des grands titres ou des informations télévisées rapportées en quelques minutes et se privent ainsi d'une lecture approfondie des événements d'ici et d'ailleurs, on saisit vite l'importance de donner le goût de la lecture dès les premières années scolaires. Des ouvrages récents et adaptés pour leur âge semblent nécessaires et les bibliothèques scolaires devraient être encouragées à en acquérir, tant par nos décideurs de l'éducation à Québec que par les décideurs locaux.
 
Hier soir, dans le documentaire Nation, Lucien Bouchard nous expliquait la peine que son propre père ressentait dans son incapacité à écrire une lettre à ses fils alors qu'ils étaient trois à poursuivre des études de doctorat en Europe. Son illétrisme, ressenti avec douleur, l'avait pourtant poussé à encourager ses fils à poursuivre leur formation universitaire. Il savait, ce père du Saguenay, que l'éducation mène à un meilleur développement personnel et collectif.
 
Le savons-nous, nous aussi ? Acceptons-nous aussi d'encourager cet épanouissement qui prend souvent ses origines par l'amour de la lecture ? Acceptons-nous d'être choqué et bouleversé par l'opinion et l'argumentaire de l'autre, écrivain, poète ou expert,  qui nous pousse à s'interroger et à réfléchir aux meilleures actions à poser pour le bien commun ?
 
Je nous le souhaiate.
 
 

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